Williams F1 championne du monde ? Un pari ‘audacieux’ assumé pour Vowles

De hautes ambitions, mais pas dès 2026

20 juin 2025 - 18:05
Williams F1 championne du monde ? Un pari ‘audacieux' assumé pour Vowles

Tout récemment prolongé de trois ans pour Williams F1, James Vowles va poursuivre la mise en œuvre de son plan : ramener Grove au sommet, tout simplement.

Cela fait cependant depuis 1997 et Jacques Villeneuve que Williams F1 n’a pas remporté de titres pilotes. Une éternité.

L’objectif fixé par James Vowles, même s’il y est de moyen terme, n’est-il donc pas trop audacieux ou ambitieux ?

« C’est audacieux, mais c’est la raison pour laquelle j’ai signé ici. Je n’ai pas signé pour être en milieu de grille ou pour autre chose que me battre pour des championnats du monde » a rétorqué l’ancien de Mercedes F1 pour The Race.

« C’est audacieux parce que nous ne sommes absolument pas en état de le faire. Mais l’investissement que nous réalisons vise cet objectif. Il ne s’agit pas de finir 4e ou 3e. »

« Il s’agit de pouvoir à nouveau gagner des championnats du monde. Et c’est la déclaration d’intention claire des deux parties. C’est juste une question de temps. »

« La raison pour laquelle je trouve cela audacieux, c’est que nous avons repris une équipe qui était, franchement, presque dernière l’an passé. Nous faisons mieux cette année, mais nous sommes loin des avant-postes. C’est un saut monumental. »

Les progrès de cette année sont cependant très encourageants pour Williams F1 : l’équipe était censée presque sacrifier cette saison pour se concentrer sur la révolution réglementaire de 2026… Mais pourtant, Williams F1 occupe la 5e place au classement des constructeurs, et de loin.

« Je l’ai déjà dit dans une certaine mesure, mais cette voiture n’était pas une priorité. Tout ce que nous avons fait ici, ce sont juste les bases, n’est-ce pas ? Il n’y a rien de spécial sur cette voiture » s’étonne pourtant James Vowles.

La priorité, rassurons-nous, a toujours été pour l’an prochain.

« Ce que nous faisons pour 2026 et 2027 part vraiment des fondations de l’équipe. C’est une refonte de certains processus, structures et systèmes, et de notre façon de construire une voiture. »

« Cela intègre tout le monde à travers l’organisation, plutôt que de petites idées rassemblées, qui peuvent ou non fonctionner ensemble. »

Même si l’unité de puissance Mercedes devrait être très performante l’an prochain, James Vowles ne s’attend pas à ce que Williams fasse un bond énorme dès 2026. Il vise plutôt 2027 voire 2028…

« Je dirais que l’on devrait voir un changement, puis des avancées en 2027 et 2028. Ces gains exponentiels devraient arriver durant cette période, basés sur ce que nous modifions. »

L’exemple de James Vowles ? McLaren F1 bien sûr, qui est parvenue à passer de zéro à héros en quelques saisons.

« Là où nous en sommes, il s’agissait juste de faire le ménage. »

« Les quatre premiers sont des géants du sport, mais de la même manière, McLaren a réussi à s’y immiscer. »

« Ils ont toujours été très compétents. Ils avaient juste besoin de quelques éléments de structure au bon endroit, et de l’investissement au bon endroit. »

« Et je vois notre parcours comme n’étant pas si différent du leur, juste avec cinq ans de retard sur eux. »

Mercedes derrière Williams l’an prochian ? Vowles n’y croit pas du tout

Même si George Russell a eu des mots élogieux sur le travail de James Vowles et le potentiel de son ancienne équipe, Williams F1, pour l’an prochain, Vowles reste très prudent : l’équipe de Brackley devrait rester devant celle de Grove l’an prochain.

« Je sais à quel point Mercedes est efficace dans toutes ses structures et systèmes. Je sais à quel point nous devons avancer nos dates de production par rapport à eux pour y parvenir. »

« Donc, si on le considère comme l’efficacité par minute que l’on peut passer dans différentes infrastructures, y compris la soufflerie, nous ne sommes pas là où nous devons être. »

« C’est la simple vérité. Mais on verra un pas en avant de notre part, car nous avons vraiment mis beaucoup d’efforts sur ce que nous faisons pour 2026. »

« Voyez-le ainsi : c’est une page blanche et c’est pourquoi cela présente une opportunité. »

« Mais les efficacités, ou les inefficacités que nous traînons encore, que nous réduisons mais pas assez vite pour 2026, existent toujours. Donc c’est exact, nous aurons une petite longueur d’avance. Et avec le changement de l’ATR (temps réglementaire en soufflerie, ndlr), une avance là aussi, mais pas au point que les autres ne puissent pas rattraper. »

Vowles convaincu par l’engagement de Dorilton Capital

La prolongation de James Vowles résonne enfin comme un double signal de confiance : l’un de Dorilton Capital, l’actionnaire, envers le directeur d’écurie ; l’autre de James Vowles lui-même envers le leadership des propriétaires américains.

Un alignement de visions que confirme James Vowles.

« Ce fut un moment très naturel pour moi et notre conseil d’administration de nous serrer la main et de nous demander si nous étions d’accord sur le fait d’avoir les fondations pour faire ce que nous visions : nous battre pour le championnat du monde. »

« Ils ont vraiment tenu parole en tout point, c’est-à-dire que l’investissement qu’ils réalisent est très sérieux. »

« L’équipe progresse grâce à cela, et nous sommes complètement alignés sur la manière de procéder. »

« Cela inclut, depuis la première conversation en 2022, ce que nous devons faire avec les pilotes – et il nous faut un duo de pilotes de premier plan. C’est ce que nous devons faire en termes d’investissement. C’est la taille d’équipe que nous visons. »

« Et donc, comme nous sommes à un point naturel après quelques années, et la prochaine étape se situe sur environ cinq ans, c’était un moment très naturel pour nous aligner. »

« La question était : voulons-nous être ensemble à long terme ? La réponse fut oui, des deux côtés. Alors, d’accord, faisons-le. »


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