Vowles : Je suis fier d’être dans le monde de Frank Williams
Le directeur de l’équipe se met la pression
James Vowles a rejoint Williams F1 au poste de directeur en début d’année 2023. L’ancien stratège de Mercedes a pris son rôle très au sérieux, à la fois parce que c’est la première fois qu’il occupe ce poste, mais aussi parce qu’il marche dans les pas de Frank Williams. Et il reconnait sans hésiter la pression que cela lui met.
"J’ai mis sur mes épaules une pression que personne ne comprendra, à l’exception peut-être de ma famille. La raison pour laquelle j’ai fait cela, c’est que c’est ce qui fait le succès du sport, tout au long de ma carrière" a déclaré Vowles lors d’une conférence en présence de Nextgen-Auto.
"Je suis fier d’être dans le monde de Frank. J’ai d’ailleurs une photo de lui dans mon bureau. J’ai passé pas mal de temps à réfléchir en espérant qu’il soit fier de ce que nous réalisons, c’est-à-dire de l’organisation. Je suis donc motivé par la réussite personnelle et la poussée personnelle. Je n’ai pas besoin que cela vienne d’ailleurs."
Vowles est très fier des performances des jeunes pilotes Williams, et des opportunités que leur offre l’académie de l’équipe. Zak O’Sullivan et Franco Colapinto passeront tous deux de la F3 à la F2 en 2024 : "Regardons nos pilotes actuels. Nous avons des pilotes de F3, Zak et Franco, qui ont piloté une voiture de Formule 1."
"Je tiens à signifier au monde entier que nous sommes prêts à investir dans notre académie. D’ailleurs, nous avons eu l’occasion de gagner à Macao avec Luke Browning. Pour ceux qui ne connaissent pas Macao, c’est Monaco sous stéroïdes. C’est un événement incroyable, et il a fait la pole position. C’est un bon pilote."
Williams doit "se rendre compte des grandes choses à faire"
Ce qui tient à cœur à James Vowles depuis son arrivée chez Williams, c’est de donner confiance aux membres de l’équipe qui commencent à désespérer après des années de vache maigre. Le Britannique veut insuffler une croyance en l’équipe au sein de celle-ci.
"Le plus important pour moi, c’est qu’une organisation qui a souffert pendant de nombreuses années et qui a été en difficulté pendant de nombreuses années, se rende compte qu’il y a de grandes choses à faire. Ils s’en rendent compte. Ca ne dépend pas d’un coup de chance. Ce n’est pas de la chance, ce n’est pas une seule course."
"Ce n’était rien d’autre que du travail acharné et du dévouement, avec de bonnes connaissances en ingénierie, derrière, une septième place, c’est quelque chose dont vous pouvez être immensément fier, c’est le début de notre aventure ensemble, mais cela crée les fondations. C’est là que je veux être au minimum."
Interrogé sur le fait que le calendrier puisse être trop long, Vowles le sous-entend plutôt ouvertement : "Je pense que nous repoussons les limites du possible. C’est très difficile d’aller dans 24 pays différents, de déplacer environ 30 tonnes de fret et de garder le même rythme du début à la fin."
"800 personnes consacrent des jours, des mois au programme"
Vowles est devenu papa cette saison et a géré l’équipe tout au long des 22 courses, et il reconnait que la fatigue est omniprésente en cette fin d’année : "En vérité, oui. Mais c’est un épuisement excité, si cela a un sens."
"C’est un épuisement dû à beaucoup de bonnes choses plutôt qu’à beaucoup de mauvaises. Et ma vie n’est pas si différente de celle de n’importe quel autre parent dans le monde ou de n’importe quel autre être humain dans le monde."
"Tout le monde veut tout donner et c’est difficile. Mais comme je l’ai dit, c’est une belle façon de terminer la saison, surtout avec le septième, après avoir accumulé des milliers, des dizaines de milliers d’heures de travail."
Le directeur salue l’ensemble de son équipe pour le travail fait dans les coulisses : "Je pense que même si j’offrais un mois de congé à tout le monde ici, ils n’en prendraient pas une heure. Nous travaillons en permanence sur la voiture de l’année prochaine, sur celle de l’année suivante et sur celle de 2026."
"Ce travail se poursuit en arrière-plan. Ce que vous voyez sur le circuit n’est que la partie émergée de l’iceberg. Les 60 personnes que vous voyez travailler sur la voiture ne sont rien comparées aux 800 personnes qui, à Grove, consacrent des heures, des jours et des mois au programme."
"C’est la période la plus chargée de toute la saison. C’est la période de construction où nous rassemblons les concepts et les dessins, qui sont passés par la soufflerie et le bureau d’études et qui commencent maintenant à se frayer un chemin vers la production."
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