Vettel veut ’réussir avec Ferrari’ mais attend les règles 2021 pour son avenir

Il critique le poids des F1 actuelles

Par Alexandre C.

13 juillet 2019 - 09:08
Vettel veut 'réussir avec (...)

« La F1 n’est plus le sport dont j’étais tombé amoureux. » Cette déclaration marquante de Sebastian Vettel, après le Grand Prix du Canada, avait été interprétée par beaucoup comme un signe de plus montrant la lassitude du pilote allemand, qui ne peut lutter pour le titre cette année avec Ferrari. Un sport surréglementé, une politique omniprésente, un plateau pas assez resserré… L’ensemble de ces facteurs poussera-t-il Sebastian Vettel à prendre sa retraite plus tôt que prévu ?

Dans le paddock de Silverstone, le pilote Ferrari a donc tenu, une nouvelle fois, à affirmer qu’il prenait toujours du plaisir en F1… même s’il aimerait bien voir les voitures s’alléger rapidement.

« J’adore tout ce qui concerne la course : être sur la grille, voir tant de gens être excités, conduire ces voitures… ça me fait vraiment quelque chose. Cela me procure beaucoup d’adrénaline, me rend nerveux le dimanche matin, quand je me réveille. Je me sens toujours différent quand je me réveille le vendredi matin, ou le lundi. »

« A haute vitesse, ces F1 sont le nec le plus ultra. A basse vitesse… je ne dirais pas qu’elles seraient beaucoup moins classieuses, mais elles sont juste trop lourdes. Ce n’est pas quelque chose que j’aime. Je pense que ce qui est excitant dans une F1, tout d’abord, c’est la vitesse de passage. Et quand une course est un sprint, c’est formidable, parce que vous poussez à chaque tour la voiture et les pneus. »

« Cela a un peu changé. Nous gérons plus certaines courses, moins d’autres. Un peu de gestion sera toujours là, donc… Il faut aussi bien réfléchir, utiliser votre tête, pas seulement vos jambes et vos mains. Mais celui qui devrait être récompensé, ce devrait toujours être le gars le plus rapide. »

« Mais ce qui me stimule, c’est le succès : je veux réussir avec Ferrari. Est-ce que j’y parviendrai ? Je ne sais pas. Mais c’est ce que je veux, c’est ce qui détermine mon futur. »

Ressent-il plus de pression parce qu’il porte une tunique rouge légendaire ?

« Je ne sais pas. Cela dépend de la pression que vous avez au fond de vous. Je m’attends à bien performer et si ce n’est pas le cas, je suis celui qui est le plus affecté. Ce n’est pas le gars qui regarde la course depuis la ligne des stands, ou l’actionnaire. Je ne peux imaginer qu’ils soient plus frustrés que moi. Sans paraître égocentrique ! »

Un titre avec Ferrari : l’objectif, réel, de Sebastian Vettel, ne pourra sans doute être atteint cette année, tant Mercedes domine la saison. Est-il frustré, en colère ?

« Oui. Si les choses se passent mal… oui bien sûr, la colère… Bien sûr. Parce que je sais que quelque chose de mieux aurait pu se passer. Si les gens regardent la course de l’extérieur, ils voient à la TV, ils ont des angles différents dans leurs replays. Mais moi, je l’ai vécu. Vous êtes votre meilleur juge. Concernant votre pilotage, concernant tout. Quand vous vous regardez dans le miroir, vous savez la vérité, et est-ce qu’il y a vraiment plus de pression ici ? Beaucoup de choses sont arrivées, des bonnes et des mauvaises, beaucoup de bonnes en particulier. J’ai des raisons d’attendre avec hâte l’avenir. »

Ainsi, si l’on en croit Sebastian Vettel, il sera toujours là en 2021, année de grand changement réglementaire. Mais cela dépendra peut-être aussi de la nature de ces nouvelles règles : la nature du nouveau règlement comptera-t-elle pour beaucoup dans le choix du pilote Ferrari ?

« Bien sûr, oui. Je dois toujours voir si les voitures sont excitantes, si la F1 l’est. Le temps file. C’est bien qu’on nous demande notre opinion, à nous les pilotes ; nous l’avons donnée, nous la donnerons de nouveau. Heureusement, le sport est sur la bonne direction pour se développer, pour nous permettre de grandir, pour que l’on puise davantage dans nos ressources et nos talents. »

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