Vergne a été victime de sa réputation de râleur en F1

Surtout en comparaison de Daniel Ricciardo

Par Alexandre C.

21 novembre 2021 - 14:14
Vergne a été victime de sa réputation de

Daniel Ricciardo et Jean-Eric Vergne ont fait équipe ensemble chez Toro Rosso, mais c’est finalement, on le sait, plutôt l’Australien qui a été retenu par Red Bull pour être aligné aux côtés de Sebastian Vettel, en 2014. Pourtant en 2013, JEV n’était pas si loin de Daniel Ricciardo (13 points à 20), en particulier en performance pure.

JEV revient avec autocritique cependant sur cette période : il estime avoir été victime notamment de sa réputation de « pilote français à l’humeur changeante » comme il le confie au podcast "Beyond the Grid".

Un problème de mentalité sur et en dehors de la piste, surtout en comparaison du jovial et enjoué Daniel Ricciardo.

« Avant de venir en F1, quand je finissais deuxième, j’étais très énervé. J’avais donc cette mentalité de gagnant et quand je suis arrivé en F1, je me souviens de la première course où j’étais dans les points et où j’ai perdu le point dans le dernier tour, une erreur stupide de débutant. L’équipe n’était pas vraiment en colère contre moi. »

« La deuxième course en Malaisie, j’ai terminé dans les points en huitième position. J’ai franchi la ligne et je ne dirais pas que j’étais heureux, je me suis dit "ok, c’est huitième, c’est pas mal". Et quand je suis rentré dans le garage, tout le monde faisait la fête comme si j’avais gagné une course, en me félicitant. »

« Je me suis dit ’ok, c’est bien’, mais ça m’a un peu découragé. Pourquoi cette équipe fête-t-elle la huitième position ? Je ne suis pas content de la huitième place, je ne suis pas là pour finir huitième, je veux me battre pour les podiums". »

« Je n’avais pas du tout la bonne mentalité à l’époque. J’aurais dû profiter davantage de la huitième position et de la neuvième position et j’aurais dû savoir que cela aurait été un bon résultat pour une équipe comme Toro Rosso. »

Vergne le reconnaît, il faisait pâle figure, sur le plan de l’attitude, face au toujours sémillant Daniel Ricciardo.

« J’avais donc cette image au sein de Red Bull d’un pilote français, lunatique et d’humeur changeante, et je souffrais de la comparaison avec Ricciardo. »

« Peu importe s’il était derrière ou devant moi ou dernier ou 10ème ou 6ème, il avait toujours le même sourire. Les gens aimaient ça chez lui et j’étais un peu l’opposé. »

S’il revenait en F1 aujourd’hui, Vergne changerait ainsi d’attitude : il accepterait de se réjouir d’une 6e place, qui aurait été en effet excellente à chaque Grand Prix avec Toro Rosso.

« Si je devais revenir en arrière, j’en profiterais beaucoup plus ; je profiterais beaucoup plus de la huitième ou de la sixième position. Je pense que je serais aussi un peu plus fort politiquement parlant au sein de la famille Red Bull. J’ai été un peu trop gentil. »

« Mais vous savez, ça vient avec l’expérience. C’est comme ça que ça s’est passé. J’ai eu de très bons résultats en F1. J’ai marqué plus de points que Daniel pendant l’une des deux saisons où nous étions coéquipiers et la dernière année, je pense qu’elle était bien meilleure. »

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