Szafnauer conseille à Red Bull de garder Sergio Pérez en 2025
"Ne regardez pas seulement la dernière course"
Otmar Szafnauer a travaillé avec Sergio Pérez pendant plusieurs années chez Force India puis Racing Point. Celui qui fut aussi directeur d’Alpine F1 a été interrogé sur le remplaçant qu’il choisirait pour le Mexicain, et il conseille à Red Bull de garder le même pilote l’an prochain.
"J’étais à Abu Dhabi, David Coulthard était avec moi sur scène, et on m’a posé la question ’si vous étiez Christian Horner, par qui remplaceriez-vous Checo ?’ J’ai répondu ’connaissant bien Checo, je remplacerais Checo par Checo’. Si j’étais Christian, je le garderais l’année prochaine" a déclaré Szafnauer.
Ce dernier a ensuite rappelé le rôle de Pérez au sein de Red Bull depuis 2021 malgré quelques difficultés : "N’oublions pas que la première année où Max a gagné, c’était en partie grâce à Checo, en partie grâce aux circonstances. Ne regardez pas seulement la dernière course, mais aussi toutes les autres qui ont contribué à cette victoire."
"C’est à cette époque qu’il a été surnommé au Mexique le ’ministre de la défense’ ou quelque chose comme ça. Il a connu des bas. Cette année, d’après ce que je peux voir, à part quelques courses où je pense qu’il aurait dû terminer un peu plus haut, il fait le boulot."
Szafnauer a été impressionné par la solidité de Sergio Pérez, qui l’a déçu une seule fois, à Singapour en 2018, où il avait volontairement percuté Sergey Sirotkin après avoir percuté Esteban Ocon au départ : "Il y a peu de fois durant la période où il a travaillé pour moi, où l’on s’est demandé pourquoi il avait agi comme il l’avait fait."
"Il n’y a qu’une seule fois dont je me souvienne, à Singapour, où il a été frustré et a heurté une Williams, mais le reste du temps, il est très, très bon pour doubler sans faire d’erreurs. Il est vraiment bon dans ce domaine."
Pérez avait un "avantage" en gestion de course
Szafnauer se souvient d’un Pérez pas toujours à l’aise en qualifications, mais redoutable en course, notamment sur la gestion des gommes : "Lorsqu’il était opposé à Hülkenberg, ce dernier le battait toujours sur un tour. Mais au final, Checo pouvait gérer ses pneus, et Checo le rattrapait."
"Au bout de 12 tours, Hülkenberg disait à la radio ’mes pneus arrière sont usés’. Même lorsque la course était limitée à l’avant, ses pneus arrière étaient usés. Mais Checo ? Jamais. Il a tout simplement cette capacité."
"J’ai engagé Jun [Matsuzaki, ingénieur en chef des performances des pneus], l’un des meilleurs spécialistes des pneus, et il lui disait ’dans ce virage, assure-toi de ne pas exercer de charge latérale sur le pneu, car cela l’usera plus vite’."
"Les pilotes savaient donc que dans tel ou tel virage, il ne fallait mettre que de la charge longitudinale. Il fallait attendre d’être en ligne droite avant d’appuyer sur l’accélérateur. Checo pouvait le faire, et il n’avait même pas besoin de le lui dire. Il avait l’impression de savoir ce que faisait le pneu, et c’est un avantage."
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