Si Hamilton veut racheter une équipe de Moto GP… est-ce grâce à Liberty Media ?
Maffei le pense en tout cas !
Plus tôt cet été (voir notre article), Lewis Hamilton a commenté publiquement la rumeur qui le verrait bien racheter une équipe de Moto GP, Gresini.
« J’ai toujours aimé le MotoGP. Je suis intéressé par la croissance potentielle de ce sport, mais je ne me suis pas encore penché sur la question. Mais tout est possible » déclarait à cette occasion Lewis Hamilton.
Le pilote Mercedes F1 se dit « intéressé par la croissance » du MotoGP. Il n’est pas le seul : Liberty Media aussi. Les propriétaires américains de la F1 ont en effet acquis 86 % des actions de Dorna Sport, devenant ainsi le nouveau propriétaire du MotoGP (pour la somme de 4,2 milliards de dollars).
Le but de Liberty Media ? Reproduire la croissance phénoménale de la F1 sur deux roues. Et si cela est en effet accompli, les valeurs des équipes vont bondir, comme en F1.
C’est donc ce qui aurait attiré Lewis Hamilton, en plus de l’amour du sport bien entendu. En tout cas, c’est ce que pense Greg Maffei, le PDG de Liberty Media.
« Lorsque nous avons annoncé l’acquisition de la MotoGP, c’est un excellent exemple, des gens nous ont immédiatement appelés pour nous dire : « Je veux acheter une équipe », y compris des gens comme Lewis Hamilton. »
Greg Maffei confirme donc : Lewis Hamilton est bien intéressé par le rachat d’une équipe. Et ce n’est pas un mystère.
« Parce qu’ils ont vu ce qui s’est passé en Formule 1 et qu’ils veulent suivre. Nous avons lancé un appel avec des partenaires majeurs qui nous ont dit : "Nous voulons être impliqués". Malheureusement, j’ai dû leur dire que nous ne pouvions pas en parler avant d’avoir obtenu l’approbation de l’UE (pour le rachat afin d’éviter toute distorsion de concurrence, ndlr), mais nous serions ravis d’en parler une fois que nous l’aurons obtenue. »
Reproduire la croissance de la F1 sur deux roues, c’est cependant une tâche de longue haleine. Comment va s’y prendre Greg Maffei ? Il donne quelques indices, notamment l’organisation d’une 2e course aux États-Unis ou la ‘netflixi-sation’ de la catégorie.
« Je pense qu’il est possible, quand on est une ligue (fermée, ndlr), de profiter des changements que l’on peut apporter. Au niveau de l’équipe, en général, les équipes n’ont pas autant de liquidités. Ce n’est pas tout à fait vrai. Les équipes de la NFL ont un bon flux de trésorerie, mais en général, il s’agit de multiples très importants du flux de trésorerie, et nous sommes encore trop traditionnels dans notre désir d’avoir ce flux de trésorerie.
« Mais en plus, votre capacité à changer la dynamique, à préparer le terrain et à faire ce que vous voulez est bien meilleure, bien plus facile, plus gérable. Cela prend toujours du temps, mais on peut y arriver au niveau de la ligue. D’une certaine manière, c’est très difficile au niveau de chaque équipe. »
« Le MotoGP est, pour commencer, un produit incroyablement excitant. Voir des gens conduire des motos à 350 km/h, à quelques centimètres les uns des autres, c’est sauvage, et les dépassements sont incroyablement impressionnants. »
« Mais cette série est malheureusement trop peu connue ici aux États-Unis et dans le monde entier. L’Asie et d’autres régions s’y intéressent, mais c’est l’Espagne et l’Italie, et dans une certaine mesure la France, qui en sont le véritable cœur. »
« Nous avons vu ce que nous avons pu faire avec la Formule 1 en racontant des histoires, en les humanisant, en faisant en sorte que l’histoire ne se limite pas à la voiture et à la technologie, mais qu’elle s’étende aussi à ce que font les pilotes, à ce qui se passe en coulisses, en racontant ces histoires, en veillant à ce que le monde comprenne l’ampleur de ce qui se passe. »
« Mais nous avons aussi fait beaucoup pour améliorer les choses, comme améliorer ce que vous pouvez voir à l’écran, faire en sorte que nos fans comprennent mieux l’histoire. Toutes ces choses peuvent être utiles ici. »
« Le MotoGP a une course à Austin pour laquelle il reçoit des revenus relativement modestes de la télévision et autres, et je pense qu’il y a une opportunité d’améliorer cela. La possibilité d’organiser une deuxième course aux États-Unis est également envisageable. Je pense que tous ces éléments sont intéressants et qu’ils nous semblent familiers en Formule 1, et j’espère que nous pourrons les reproduire ici. »
Liberty Media a dû, pour racheter le MotoGP, débourser 4,2 milliards de dollars et pour cela vendre pour près de 850 millions de dollars d’action de la F1. Mais Maffei se veut rassurant, la F1 est une machine à cash et l’engagement de Liberty Media n’est en aucun cas mis en cause.
« Nous avons réduit l’effet de levier de la Formule 1, la société mère, de façon spectaculaire au cours des dernières années, en partie grâce au succès rencontré et en partie grâce à la génération de flux de trésorerie pour financer l’achat de MotoGP pour 4,2 milliards de dollars. »
« Nous avons levé un peu moins d’un milliard de dollars de fonds propres (en vendant des actions F1, ndlr) et le reste sera financé par notre bilan. »
« Je pense que pendant un certain temps, nous allons nous concentrer sur la gestion des flux de trésorerie. Nous avons procédé à des remboursements de capital par le biais de rachats d’actions et cela reste certainement d’actualité, mais nous examinerons également d’autres possibilités de synergie. »
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