Shovlin tente d’expliquer la fiabilité douteuse chez Mercedes F1
Un effet début de saison ?
Comme souvent en Grand Prix, Mercedes assure s’être faite particulièrement peur le dimanche. Valtteri Bottas et Lewis Hamilton ont été ainsi priés d’éviter les bordures en fin d’épreuve, pour éviter de détruire leur boîte de vitesses.
Andrew Shovlin, l’ingénieur en chef de Mercedes F1, a révélé que cette faille avait été en réalité découverte dès les essais libres, sur la voiture de Valtteri Bottas, à la fin de l’une des séance. Mercedes n’a ainsi pas été prise au dépourvu.
« C’était donc là le premier signe que nous avions un problème. »
« Nous avons eu des problèmes récurrents au cours de la journée de samedi et juste avant la course, nous nous y attendions parce que cela semble être une caractéristique du modèle de notre voiture. Donc, pour le moment, si nous construisons la voiture et la faisons rouler, ce problème va apparaître à un moment donné. C’est une question de temps. »
En quoi consiste ce problème de boîte de vitesses selon Shovlin ? Et pourquoi éviter les bordures plus spécifiquement ?
« Il s’agit essentiellement d’une accumulation de perturbation électrique qui commence à interférer avec les différents systèmes. Donc avec Valtteri, nous avons vu cela vers la moitié de la course, ça a empiré progressivement, avec Lewis, c’est apparu plus tard. »
« Mais c’est la perturbation électrique qui affecte alors beaucoup de choses différentes. »
Mercedes a ainsi failli rejoindre la longue liste des abandons aperçus en course : 9 sur 20 ! Comment expliquer une telle fiabilité selon Shovlin, surtout au niveau de l’unité de puissance ?
« Un élément, c’est que des équipes ont changé de voiture depuis Barcelone ou les ont au moins démontées / remontées. C’est donc une opportunité pour tout problème. »
« C’est peut-être surtout au niveau de l’unité de puissance que ça se joue, parce que ce sont des choses très faciles où l’on fait des changements et il y a des répercussions très vite, mais tout le monde veut avoir la meilleure chance d’avoir la dernière Spec de son unité de puissance dans la voiture pour le début de la saison. »
« Normalement, vous commencez la saison quelque part comme à Melbourne. Melbourne est une piste où il est très difficile de dépasser. Et quand il est difficile de dépasser, vous pouvez alors vous occuper de votre voiture. Or le Red Bull Ring, c’est un circuit qui est en fait assez facile pour doubler. Et par conséquent, si vous n’utilisez pas les bordures, si vous ne poussez pas fort, vous êtes en danger. C’est donc l’un des facteurs. »
« Mais ce sont les bordures elles-mêmes qui sont très violentes et vous passez une grande partie du tour dessus. Pour nous, c’était ça le problème. Et ça n’aide probablement pas qu’il fasse près de 30 degrés ici, l’air est peu dense donc il fait chaud, il n’y a pas autant de refroidissement que d’habitude et toutes les températures à l’intérieur de la voiture sont élevées. »
« Chaque année, c’est une course à l’usure. C’est la première course, puis il y en a une 2e, l’une après l’autre, et nous pensons pouvoir faire quelques progrès pour améliorer certains de nos problèmes, mais d’autres ne vont pas se résoudre sur cette même piste. »
« C’est donc une course contre la montre pour essayer d’améliorer un peu ces complications. »
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