Prost révèle qu’il voulait devenir le ‘pilote n°2’ de Ferrari en 1996

Pour aider Schumacher à gagner le titre en F1 !

Par Alexandre C.

16 mars 2023 - 14:25
Prost révèle qu'il voulait (...)

Alain Prost a eu le privilège de partir à la retraite sur un titre de champion du monde – fin 1993, après une saison de domination avec Williams.

Mais ce que l’on sait moins, c’est que plusieurs équipes avaient ensuite essayé de tirer le Professeur hors de sa retraite.

Ron Dennis, pour McLaren, avait d’abord tenté d’attirer Prost pour un retour à Woking – sans succès.

Mais dans le podcast "Beyond the Grid", Prost a aussi révélé qu’un certain Jean Todt avait entamé des négociations, pour piloter chez Ferrari en vue de la saison 1996… afin d’aider Michael Schumacher à conquérir le titre mondial !

« J’ai eu différentes opportunités. »

« McLaren avec le moteur Peugeot était une opportunité, ils proposaient beaucoup d’argent en fait, beaucoup d’argent. J’ai refusé. »

« Puis j’ai eu une autre opportunité, très proche de se conclure, avec McLaren quelques années plus tard, et même avec Ferrari quand j’ai parlé avec Jean, au début de Michael. »

Fort échaudé par sa première expérience frustrante et conclue dans la discorde à Maranello, Prost a alors formulé une demande spéciale à Todt. Il demandait à être clairement... le numéro 2 de l’équipe !

« Nous avons eu une discussion avec Jean, j’ai dit que nous devions être clairs : si je vais là-bas, je serai le numéro 2, et j’essaierai d’aider Ferrari et Michael à gagner le championnat ! »

« Parce que ce serait une sorte de, vous savez, d’attitude claire. Je ne veux pas avoir de disputes, ou de choses avec la presse, les médias ou quoi que ce soit d’autre... »

« Michael est le numéro 1, je suis le numéro 2 et je suis là pour aider. Cela aurait pu être une possibilité. »

Un quadruple champion du monde qui voudrait être numéro 2 ? Quelle mouche piquait alors Prost ?

« C’était seulement pour participer au succès de Ferrari pendant de nombreuses années. Et cela faisait partie du défi, et le côté humain, parce que le côté humain est beaucoup plus important que les gens ne le pensent. C’est très important pour moi. »

« Si vous êtes dans l’équipe, disons que je suis là pour ça, je suis à nouveau un employé. Mais je vais aider Jean Todt, je vais aider les gens et évidemment Michael, parce qu’il n’y avait aucune chance que je puisse rivaliser avec Michael après avoir pris ma retraite pendant un, deux ou trois ans et être revenu ensuite. »

« Mais je pouvais alors l’aider. Cela aurait pu être un défi, peut-être un défi fou, mais j’étais très curieux de... Nous en avons parlé avec Jean, pas longtemps, mais nous en avons parlé. »

« On fait des choses à 20 ans, on ne fait pas la même chose à 40 ans et on ne fait pas la même chose à 60 ans, vous savez. »

« Il faut l’accepter et faire partie d’un nouveau projet ou d’un nouveau défi, et pourquoi pas ? Quand les choses sont claires, pourquoi pas ? »

On connaît la suite : ce fut Irvine qui fut choisi pour seconder Michael Schumacher, pas Prost.

Qu’est-ce qui a cloché dans les négociations selon le Professeur ?

« Demandez à Jean pourquoi cela n’a pas eu lieu, peut-être parce que nous trouvions qu’il serait difficile de le faire. Je ne me souviens même pas à qui ils parlaient en même temps, peut-être était-il préférable de ne pas me le dire. »

« Mais la philosophie était très claire. »

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