Pourquoi Lowdon pourrait réussir chez Cadillac F1 après le fiasco Manor ?
La donne n’est pas la même selon lui

Le Britannique Graeme Lowdon a été nommé directeur d’écurie de Cadillac F1, qui entrera dans la discipline l’an prochain.
L’expérience de Lowdon est certes appréciable, mais est-elle pour autant encourageante ? Car il ne faut pas oublier que l’expérience Marussia-Manor, dont Lowdon avait pris la direction, s’était soldée par un double échec sportif et financier, aboutissant à la faillite et la disparition de l’équipe.
Pourquoi donc Lowdon réussirait-il aujourd’hui là où il a échoué hier ?
Tout simplement parce que le projet Cadillac n’est pas le projet Marussia.
Le soutien stratégique de General Motors et de TWG, un fonds d’investissement très important, fait ainsi toute la différence selon Lowdon.
« Le plus grand atout de notre projet, ce sont les bases solides sur lesquelles nous nous appuyons, notamment nos partenariats avec TWG et General Motors. »
« GM n’a plus besoin d’être présenté, mais ce qui me plaît particulièrement dans leur implication, c’est que ce n’est pas simplement un exercice de branding où l’on colle un logo sur une voiture. C’est un engagement total de la part d’une entreprise extrêmement avancée sur le plan technologique, et nous allons pleinement bénéficier de cette expertise. »
« TWG est un véritable mastodonte du sport et du business. Ils possèdent des intérêts dans un large éventail de disciplines, pas seulement le sport automobile, mais aussi la NBA, la Premier League et bien d’autres. Nous pourrons ainsi tirer parti d’une approche et d’une vision enrichies par leur expérience multisports. »
Avec l’introduction des budgets plafonnés et une santé financière du sport bien meilleure, le contexte économique est également bien différent, poursuit le patron de Cadillac F1.
« La dernière fois que j’ai participé à l’arrivée d’une nouvelle équipe en F1, les règles du jeu ont changé de façon radicale. C’est aujourd’hui de l’histoire ancienne, mais nous savons ce que nous avons traversé. »
« En 2009, nous avons bataillé pour obtenir ce qui s’appelait à l’époque un ‘plafond budgétaire’, une mesure qui semblait alors impossible à mettre en place et qui est désormais reconnue comme une avancée majeure par toutes les équipes. Il y a eu un changement significatif dans la façon d’intégrer une nouvelle équipe. »
Désormais, la réussite d’un projet ne repose plus seulement sur la performance en piste, mais aussi sur une structuration efficace et une exploitation optimale des ressources disponibles. Un principe que l’on retrouve dans d’autres domaines compétitifs comme celui des jeux en ligne, où Casino Rewards Français s’appuie sur un réseau solide pour offrir une expérience enrichie à ses joueurs, tout comme Cadillac F1 cherche à bâtir son succès sur des bases durables.
Autre motif d’optimisme pour Lowdon : les ingénieurs récemment signés par l’équipe, avec des noms bien connus de la F1 – même s’ils sentent un peu le sépia.
« Nous avons déjà attiré plusieurs figures majeures de la F1. Des personnes extrêmement expérimentées comme Nick Chester, Pat Symonds ou encore Caroline McGrory nous ont rejoints. Ces professionnels ont consacré des décennies à la Formule 1. »
« Le recrutement de Pat Symonds a particulièrement marqué les esprits, car il travaillait jusqu’ici au sein même de la F1 pour concevoir les règlements techniques que nous allons affronter. Mais au-delà de cela, Pat est simplement un ingénieur exceptionnel. J’ai déjà travaillé avec lui par le passé, et il n’y a pas eu la moindre hésitation sur le fait de le recruter à nouveau. »
Une ambition sans limite... mais prudente à court terme
Cependant malgré cet optimisme, Lowdon se garde bien de fixer des objectifs précis à son équipe – en 2026, il s’agira surtout d’apprendre et d’éviter le crash industriel.
« Être sur la grille, pour nous, est un prérequis incontournable. Nous devons y être, et nous voulons tout donner. Mais il est extrêmement difficile de fixer des attentes précises pour une nouvelle équipe. »
« Oui, nous avons des personnes très expérimentées, mais une équipe fonctionne selon un réseau de processus extrêmement complexe. Ce que nous n’avons pas encore – et qu’aucune nouvelle équipe n’a – c’est une validation concrète de ces processus en conditions réelles. »
« Par exemple, nous travaillons activement en soufflerie, mais nous ne pouvons pas encore corréler nos données avec la piste, car nous ne sommes pas encore en course. Or, en F1, on ne peut pas simplement prendre la piste avec une voiture quand on le souhaite, ce n’est pas autorisé par la réglementation. »
À terme, Cadillac F1 est cependant là pour gagner…
« L’ambition de l’équipe est sans limites. Il ne s’agit pas juste d’être là pour faire de la figuration. Nous voulons être un acteur majeur de la compétition, mais nous savons que cela prendra du temps. »
« Parmi toutes les équipes auxquelles j’ai contribué à donner naissance, je n’ai jamais vu un projet aussi bien structuré, aussi bien soutenu et aussi bien financé que Cadillac F1. »
« Cela change complètement la donne. Pas juste un peu : complètement. »
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