Piastri assume ’des pilules difficiles à avaler’… mais utiles pour la suite

Oscar décortique sa mauvaise passe avant Las Vegas

Auteur : Franck Drui
20 novembre 2025 - 16:21
Piastri assume ’des pilules difficiles à avaler’… mais utiles pour la suite

À trois manches de la fin de la saison 2025 de Formule 1, Oscar Piastri se présente à Las Vegas avec 24 points de retard sur Lando Norris, une situation presque inimaginable trois mois plus tôt lorsqu’il comptait encore 34 longueurs d’avance après sa victoire à Zandvoort en août.

Depuis, l’Australien traverse la pire période de sa jeune carrière : cinq courses sans podium, deux crashs à Bakou, un manque de rythme à Austin et Mexico, puis un accrochage en Sprint au Brésil. De quoi faire imploser sa campagne pour le titre.

Pourtant, malgré cette spirale négative, Piastri refuse d’y voir un schéma global ou un effondrement personnel. Selon lui, chaque chapitre de cette série noire possède sa propre histoire.

"Je pense qu’Austin et Mexico étaient très différents des autres courses où ça s’est mal passé," explique-t-il dans le paddock de Vegas.

"Je pense qu’il y avait un déficit de rythme clair et quelque chose de fondamental qui ne fonctionnait pas."

Le pilote McLaren détaille ensuite, sans détour, les éléments qui ont plombé sa dynamique.

"Les autres courses ont été une combinaison de choses qui ont mal tourné. Bakou fut ce qu’il fut, Singapour a été solide en performance même si la course n’a pas tourné comme je le voulais, et même au Brésil, le rythme était bon par moments."

Concernant son crash en Sprint à Interlagos, Piastri assure qu’il n’a pas pesé aussi lourd qu’on pourrait le croire : "Je pense que le crash du Sprint n’a pas eu un grand impact sur le reste du week-end. Il y a eu des conséquences suboptimales pour la suite, mais du point de vue du rythme, le Brésil était plutôt bon. Beaucoup de choses se sont simplement accumulées et les résultats n’ont pas suivi."

Le constat est donc clair pour lui : "Oui, les résultats se sont enchaînés en allant vers le bas, mais non, ils ne relèvent pas d’une même cause."

"Il y a eu une série de courses qui ne se sont pas bien passées, mais je ne pense pas qu’elles aient eu les mêmes raisons. Austin et Mexico, oui. Mais sur les autres courses, la performance était là. Il y a juste eu des erreurs, un crash, ou d’autres choses qui ont fait dérailler le résultat."

Des week-ends qui, selon Piastri, relèvent simplement "du monde difficile du sport automobile."

Malgré la frustration évidente, l’Australien ne changerait rien à cette période agitée, convaincu que ces revers le rendront plus fort à long terme, même si le titre 2025 lui échappe.

"La première moitié de la saison était incroyablement forte. Oui, il y a eu quelques courses qui ont été des expériences d’apprentissage, et d’autres vraiment difficiles à traverser."

Mais chacune d’entre elles, insiste-t-il, a laissé une trace positive.

"Je pense avoir appris quelque chose de chaque moment. Peu importe à quel point ça a été difficile, il y a toujours eu quelque chose qui m’a aidé ensuite."

Est-ce qu’il aurait aimé faire mieux ? La réponse est évidente.

"Est-ce que j’aurais voulu de meilleurs résultats ? Bien sûr. Mais il y aura des bosses sur la route. Rien n’est jamais parfait."

"Je veux me préparer non seulement pour cette saison, mais pour toute ma carrière. Je veux gagner à chaque opportunité. Et parfois, ces pilules difficiles à avaler sont justement ce qui permet d’y arriver."

Un discours mature, presque lucide au point de surprendre pour un pilote aussi jeune. À Las Vegas, Piastri devra prouver que ces leçons commencent déjà à porter leurs fruits. Et si possible, commencer à reprendre du terrain sur Lando Norris. Car rien n’est encore terminé entre les pilotes McLaren F1 !


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