Ocon, le pilote le plus grand du plateau, parle de son problème ‘de taille’ en F1…
Le plus grand avec Albon
Esteban Ocon a un problème de taille. Au sens propre : le pilote normand est le plus grand du plateau (186 cm), à égalité avec Alexander Albon.
Pierre Gasly (177 cm) chez Alpine, s’est d’ailleurs publiquement plaint de cette situation : Alpine ne peut pas assez adapter aérodynamiquement le cockpit de sa F1, en raison de la taille de son coéquipier…
Yuki Tsunoda (159 cm) a lui un avantage : car avoir un plus petit gabarit permet d’occuper moins d’espace dans un cockpit, ce que tout ingénieur et aérodynamicien préfèrera.
À noter que depuis la mise en place, en 2019, d’un poids minimum pour les pilotes (à 80 kilos, avec un lest embarqué au besoin), les pilotes les plus grands ne souffrent heureusement plus de leur poids supplémentaire. Même si Ocon, au gabarit très fin, était en dessous de cette limite (70 kilos).
Cependant comme il l’a expliqué, Ocon, en raison de sa taille, doit faire de nombreux compromis sur le plan notamment de sa préparation physique. Etre grand en F1, c’est pas si facile…
« Ma préparation et mon entraînement physique sont très différents de ceux des autres pilotes. C’est spécifique à mon cas personnel. »
« Je suis quelqu’un de très maigre en général. Je n’ai que 4 % de graisse corporelle, ce qui m’oblige à manger et à boire en permanence. »
« Je consomme beaucoup plus de calories que les autres personnes que je connais et qui ont le même poids que moi. Par exemple, je consomme les calories d’une personne de 85 kilos, alors que j’en fais environ 70. Voilà comment je suis en général. »
« Je ne perds pas plus de poids pendant la course, parce que c’est surtout de l’eau que l’on perd… Peut-être que je perds moins de graisse parce que je n’en ai pas vraiment. »
« Mais pour moi, il est important d’avoir une très bonne routine, de maintenir ma masse graisseuse et mon poids au niveau le plus élevé possible, surtout pendant l’année pour ma force. On peut facilement la perdre pendant la saison parce qu’on voyage beaucoup, on fait beaucoup de choses. Si je perds le peu de graisse que j’ai déjà, je tomberai facilement malade. »
Aujourd’hui, Ocon assure n’avoir jamais été autant affuté physiquement de sa carrière en F1. Ne souffre-t-il jamais physiquement cependant ? Pas même à Singapour ?
« J’ai récemment fait de la course à pied ou de l’haltérophilie et j’ai été très satisfait de ma santé et de ce genre de choses ces derniers temps. »
« Bien sûr, je suis toujours grand. Ça, je ne peux pas le changer. Mais je n’ai aucun problème avec le poids, cela a toujours été un de mes points forts en voiture. Je n’ai jamais eu de problème où j’ai souffert physiquement plus que quiconque. Je peux faire des longs Grands Prix sans problème. »
Le véritable problème d’Ocon se situe plus sur le plan du confort physique : il n’était parfois pas bien du tout installé dans son cockpit...
« Cela a toujours été difficile de ce côté-là, surtout dans les catégories juniors. »
À Abu Dhabi en EL1, Ocon avait par exemple pris place dans la Lotus F1... et cette expérience fut éprouvante.
« En 2014, à Abu Dhabi, j’étais très haut dans la voiture. »
« C’était tout à fait légal, mais délicat. Le centre de gravité vous place très haut. Vous n’êtes pas à l’aise avec vos genoux lorsque vous tournez. »
De même en 2016, chez Manor, quand il avait débuté en cours de saison pour remplacer Rio Haryanto, Ocon avait grandement souffert sur le plan du confort. Il faut dire que les deux pilotes de l’équipe, Haryanto et Pascal Wehrlein, étaient bien plus petits que lui.
« Dans tous les virages à grande vitesse, ça allait, mais dans tous les virages à faible vitesse, je devais tourner à plus de 90 degrés. Ma combinaison était noire à la fin de la course parce que je la frottais tout le temps avec mes genoux. Ce n’était pas du tout confortable. Cela m’a donc causé des problèmes. Depuis, j’ai eu des voitures suffisamment grandes. »
Si Ocon souffre moins aujourd’hui, c’est aussi grâce aux efforts faits par la FIA pour venir en aide aux pilotes plus grands.
D’ailleurs le pilote Alpine F1 pense que sa taille a influencé la FIA pour prendre des mesures.
« Il était utile que ma taille soit un peu extrême ! »
« La FIA a travaillé dur pour prendre mes mesures, voir comment je m’adapte dans les voitures et reproduire cela sur toutes les F1 en tant que mesure obligatoire. »
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