Mercedes F1 : Pourquoi tenter un arrêt n’était pas ’une menace’ à Suzuka

Shovlin explique ce qu’espérait l’équipe

Par Emmanuel Touzot

12 avril 2024 - 09:09
Mercedes F1 : Pourquoi tenter un (...)

Mercedes F1 espérait une stratégie à un arrêt lors du Grand Prix du Japon, mais celle-ci a été ruinée par l’incapacité de la W15 à faire fonctionner les gommes dures dans le premier relais. Andrew Shovlin, le directeur de l’ingénierie en piste de l’équipe, explique pourquoi cette tentative, même infructueuse, était une bonne solution.

"Principalement, nous avons pensé que ce serait une façon d’être un peu différents" a expliqué Shovlin. "Les équipes dans le top 10 qui avaient deux pneus durs, c’était nous et McLaren. Red Bull et Ferrari avaient deux mediums et à ce moment-là, il n’y avait pas assez d’informations pour savoir comment les pneus durs et les pneus médiums allaient se comparer."

Mercedes a mis les durs pendant l’interruption pour tenter deux relais en durs avec un seul arrêt : "Il allait certainement être plus facile de réaliser un arrêt unique avec deux pneus durs qu’avec un pneu médium et un pneu dur, et grâce au drapeau rouge, nous avions déjà utilisé le pneu médium."

"Ensuite, en regardant vers le bas de la grille, il n’y avait pas vraiment de menace de la part des autres équipes. Elles étaient plus lentes que nous et ne risquaient pas d’interagir, donc il s’agissait vraiment de compenser."

"Nous n’étions pas assez rapides"

Shovlin assure que le mauvais rythme en fin de premier relais était aussi dû au trafic : "Le problème, c’est que la fin de notre relais n’était pas assez bonne. Nous avons perdu pas mal de temps dans le trafic, mais fondamentalement, nous n’étions pas assez rapides et nous essayons de le comprendre maintenant."

"Les pneus à Suzuka sont assez chauds. Il y a un peu de surchauffe et quand il y a du trafic, l’adhérence diminue, il y a un peu plus de glisse et nous avions du mal dans les virages les plus lents. Il y a une épingle à cheveux, et la chicane lente aussi."

"C’est là que nous avons perdu une bonne partie de notre temps. Il était difficile de faire tourner la voiture et cela nous coûtait un peu dans ces deux virages. Et puis, évidemment, quand les pneus vieillissent, la glisse augmente et les températures sont un peu plus élevées, ce qui ne faisait qu’aggraver la situation."

Pour le moment, Mercedes n’a pas résolu la question de savoir pourquoi la W15 dégradait à ce point ses pneus : "Je ne dirais pas que nous avons une compréhension complète de ce problème pour l’instant. C’est évidemment très peu de temps après la course."

"C’est l’une des tâches auxquelles nous allons nous atteler dans les prochains jours en essayant de comprendre exactement ce qui s’est passé et pourquoi nous avons chuté beaucoup plus que Leclerc, par exemple, qui a fait un très bon premier relais qui était beaucoup plus long."

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