McLaren F1 : La quatrième place ’n’est pas à portée’ pour l’instant
Stella confirme les craintes de Brown mais garde espoir
La deuxième journée de McLaren F1 à Bahreïn a confirmé des craintes autour de la MCL60. Après Zak Brown, qui expliquait que le début de saison allait être délicat, le directeur Andrea Stella confirme que l’équipe n’est actuellement pas au niveau pour viser la quatrième place, qui est pourtant son objectif final.
"Sur la base de ce que j’ai vu au cours de ces deux jours, notre performance est à peu près là où je m’attendais à ce qu’elle soit, pas de surprise, les données sont en corrélation avec ce que nous attendions d’un point de vue aérodynamique" a déclaré Stella.
"C’est pareil du point de vue de la performance, pour tout ce qu’il est possible d’évaluer, en se basant sur les temps au tour lors des tests, même si les temps au tour peuvent dépendre du niveau de carburant, des modes moteur, des conditions... je ne suis pas sûr de ce qui est perceptible, mais la piste change constamment."
"D’un point de vue des temps au tour, comme la dernière heure et demie aujourd’hui, la piste est devenue assez rapide donc c’est très difficile à évaluer. Jusqu’à présent, pour nous, je dirais qu’il n’y a pas de surprise, nous savons que nous avons du travail à faire."
"Mais si nous pensons à la saison, elle est longue, il peut y avoir des variations dans l’ordre de compétition. Nous savons qu’il y a un bon taux de développement et c’est là que nous nous concentrons. Je pense donc que le début devra être réaliste. Mais, pour ce qui est de la saison, nous restons optimistes."
L’objectif reste le top 4 pour McLaren
Stella n’hésite pas à dire que le risque est de se retrouver, pour les premières courses, en fond de peloton. Mais l’équipe pourra aussi faire la différence en réussissant tout lorsque les choses comptent vraiment.
"Le milieu de peloton est très compact. Cela signifie que, si vous ne faites pas un assez bon travail, même en vous installant et en maximisant ce que vous avez, vous pouvez avoir du mal à sortir de la Q1. Et en même temps, vous pouvez être un prétendant à la Q3."
"Donc je pense que la fourchette est relativement ouverte, elle est relativement large. Si je parle de compétitivité, je dirais que notre objectif pour la saison est d’être dans le top 4. Pour le moment, je dirais que nous ne sommes pas nécessairement à portée de cela."
Cependant, les développements prometteurs pourraient corriger le tir : "En F1, le matériel que vous avez sur la piste est celui que vous aviez il y a deux ou trois mois en développement. La bonne nouvelle est que nous avons de bons flux de développement en cours, donc ils atterriront en piste dans quelques semaines."
"Évidemment, lorsque vous savez que vous avez un bon développement en cours, vous vous dites ’peut-être que nos concurrents l’ont déjà’. C’est donc une référence à vous-même, ce jeu est très compétitif."
"Si vous ralentissez en termes de taux de développement, vous ne pouvez pas supposer qu’il en va de même pour les autres. C’est peut-être pour cela que je ne suis pas nécessairement le plus optimiste maintenant, mais plutôt plus optimiste pour ce qui va arriver dans la saison."
Un problème "d’efficacité aérodynamique"
Stella explique que le principal défaut de la McLaren MCL60 a été identifié, et que l’équipe doit progresser en performance aérodynamique. Pour le reste, Stella se dit plutôt positif en vue de cette saison.
"L’année dernière, nous avions des objectifs clairs en termes de développement, ils concernaient l’efficacité aérodynamique, certains développements liés à l’exploitation des pneus et à leur utilisation, ainsi que d’autres objectifs visant à améliorer l’équilibre."
"La réalité est que la plupart de ces objectifs ont été atteints. Mais l’objectif, en termes d’efficacité aérodynamique de la voiture, est celui pour lequel nous sommes encore loin de ce qui était notre objectif."
Stella assure que les évolutions qui sont déjà dans les tuyaux sont particulièrement efficaces, mais qu’elles ne constitueront pas une version B de la monoplace.
"Nous sommes en cours de définition du package lui-même, mais il y a quelques composants que nous voyons apporter de la performance. Cela ne ressemblera pas à une voiture complètement différente, mais certains des changements semblent faire une différence significative pour l’efficacité aérodynamique."
Amené à désigner le problème sur la voiture, l’ingénieur de formation explique juste que l’équipe n’a pas assez fait évoluer sa MCL36 de 2022 : "Ce n’est pas un effet des changements de réglementation. Et nous n’avons pas fait un pas en arrière. Nous n’avons simplement pas évolué assez vite."
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