Leclerc ravi de son rythme de course… mais il faut vraiment travailler les qualifs !
L’air libre est décisif pour la performance

Enfin ! Charles Leclerc est monté pour la première fois de l’année sur le podium pour la Scuderia, après une trop longue attente sans doute.
Comme Max Verstappen, le Monégasque peut s’estimer comme un non-vainqueur heureux. Car – bonne surprise – le rythme de sa Ferrari était très soutenu notamment en deuxième moitié de course, régulièrement supérieur à celui de Max Verstappen ou d’Oscar Piastri.
Charles Leclerc a donc des raisons de se satisfaire de ce podium saoudien.
« Oui, je le pense. Au moins, j’ai le sentiment que nous avons absolument maximisé tout ce que nous pouvions ce week-end. Il n’y avait rien de plus à tirer de la voiture. »
Le point faible de Ferrari ? Sans aucun doute, les qualifications, martèle le Monégasque. Or dans une F1 où les écarts se resserrent et où il devient donc plus difficile de doubler, c’est un défaut très rédhibitoire…
« Je pense que nous devons nous concentrer sur les qualifications, car cela fait très longtemps que je ne me suis pas senti aussi satisfait de l’équilibre de la voiture. Je me sens très à l’aise avec elle, dans le sens où je sais que je peux en extraire le maximum la plupart du temps, mais malheureusement, le potentiel de la voiture n’est tout simplement pas suffisant pour viser mieux en qualifications. »
« En course, cet équilibre s’est traduit dans les résultats. Nous avons tous été surpris par notre rythme à l’air libre dans le premier relais. C’était vraiment bon. Tout le reste a été parfaitement exécuté. La stratégie était excellente. Les arrêts au stand sont super depuis le début de saison et aussi toute la saison dernière. Il n’y avait pas grand-chose de plus que nous pouvions faire. »
Pour avoir de l’air libre, Charles Leclerc a prolongé son premier relais en médiums. Il a donc dû économiser dans son premier relais, mais tant que ça, grâce à la bonne dégradation des pneus sur sa monture ?
« J’ai un peu économisé les pneus. La voiture se comportait bien. Pour être honnête, j’avais beaucoup de mal quand j’étais derrière George, à cause de l’équilibre – beaucoup de sous-virage – et je déteste ça. Dès qu’il est rentré au stand, l’avant s’est réveillé et la voiture allait beaucoup mieux. Ensuite, j’ai pu mieux gérer l’avant et les performances se sont améliorées une fois en air libre. »
« On a juste besoin d’une meilleure voiture. Si on part plus haut sur la grille, on aura nos chances. Sinon, en course, tout est trop serré pour faire la différence. On doit vraiment se concentrer et tout mettre ensemble en qualifications. »
L’air libre, un atout crucial cette année
Une fois encore, Charles Leclerc insiste sur l’air libre : rouler sans voiture devant soi, augmente sensiblement les performances de Scuderia. Mais en partant 4e ou 5e, difficile de l’éviter, à moins d’opter pour une stratégie décalée…
« Nous sommes proches en rythme de course. Je pense que l’air libre détermine un peu qui va gagner la course. Cela a toujours été le cas. Peut-être un peu plus encore cette année. Et évidemment, quand c’est le cas, les qualifications deviennent encore plus importantes. Mais malheureusement, depuis deux ans, on peine en qualifications à tout mettre ensemble. Ce week-end, le problème, c’est que ce n’est même pas toujours la même chose. Cette fois, on perd quatre dixièmes dans les trois premiers virages. Sur le reste du tour, on était rapides. »
« Et en course, en fait, le premier secteur était probablement le meilleur qu’on ait fait. Donc il faut qu’on regarde ça. Clairement, il y a des réponses à ce qu’on fait, et on fait quelque chose de travers, clairement. Il faut qu’on trouve. On ne peut pas se permettre de perdre trop de courses avant de comprendre, car on a déjà 50 points de retard au championnat pilotes. On n’y pense pas trop, mais 50 points, c’est un gros chiffre. Je ne veux pas perdre encore plus de points dans les prochaines courses. »
Charles Leclerc a tout de même dû faire face au retour d’un plus rapide Lando Norris en fin d’épreuve… Le Monégasque avait-il le pilote McLaren F1 sous contrôle ?
« Je savais que ce serait serré. Il était très rapide. Je n’étais pas inquiet, mais je savais que ça allait être proche. Je ne savais pas à quoi m’attendre avec le trafic. À un moment, j’ai dû éviter, je crois, Bortoleto, et je suis allé dans les boulettes de gomme – j’ai perdu beaucoup de temps. Lando est presque entré dans la zone DRS, ce qui aurait rendu les choses plus compliquées pour le garder derrière. Mais il est resté bloqué à 1,2 ou 1,3 seconde pendant les derniers tours. J’étais content de conserver la position et d’avoir le premier podium de la saison pour l’équipe. »

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