Le GP des Pays-Bas de F1 toujours incertain après la saison 2024

C’est évidemment une question financière

Par Franck Drui

23 août 2023 - 15:11
Le GP des Pays-Bas de F1 toujours (...)

Jan Lammers admet que l’avenir du Grand Prix des Pays-Bas sur le calendrier de la Formule 1 n’est pas assuré.

Le contrat actuel de Zandvoort expire après l’année prochaine, et l’ancien pilote de F1 et patron du GP des Pays-Bas admet que les discussions avec la direction de la Formule 1 pourraient être difficiles.

"La FOM sait ce qu’elle veut et nous savons ce que nous voulons," dit-il avant l’événement de ce week-end.

"Si vous voyez des pays comme l’Arabie Saoudite s’engager pour leur Grand Prix à hauteur de 900 millions sur dix ans, nous ne pouvons pas affronter ce genre de concurrence."

A ses côtés, le Néerlandais Kees van de Grint, ancien ingénieur de Bridgestone et Ferrari en F1, pense qu’il serait ridicule que Zandvoort soit retiré du calendrier parce que ce sport demande trop d’argent.

"L’argent ne devrait pas être la chose la plus importante. Quand je vois ce que les Néerlandais ont créé, c’est unique. Le public que nous attirons est également unique. Si vous êtes logique, la course doit rester ici. Et ces quelques millions supplémentaires ne devraient jouer aucun rôle."

"Et quand vous entendez les nouvelles d’Amnesty International concernant l’Arabie Saoudite, c’est déjà dommage que nous y allions."

Une solution pourrait être l’alternance avec Spa-Francorchamps dès 2025, ce qui permet de libérer une place permanente sur le calendrier pour un Grand Prix qui offrirait plus.

Le GP des Pays-Bas est déjà si médiatisé que les militants écologistes l’utilisent pour faire passer leur message. Des manifestants ont empêché les camions de F1 d’entrer sur le circuit cette semaine, et des chauffeurs de taxi mécontents menacent également de perturber l’événement.

"Les manifestants pour le climat se sont vu attribuer un lieu pour protester, mais ils ne l’ont pas utilisé," confie Lammers.

Quant aux chauffeurs de taxi, ils sont mécontents que seuls les chauffeurs locaux obtiennent des permis de travail pour le week-end du Grand Prix.

"C’est une situation un peu délicate car dans le passé, les gens ont en quelque sorte abusé de ces laissez-passer. Il y a juste eu quelques désaccords et c’est pourquoi les bons doivent souffrir à cause des mauvais."

"Vous ne pouvez pas y échapper. Avec ce genre d’événement, les gens prennent la parole pour attirer l’attention sur leur histoire. C’est leur droit. On n’en a pas toujours envie, mais il faut y faire face."

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