Il y a ’toujours’ quelque chose que Mercedes F1 ’ne comprend pas’ sur la W15
Wolff fait le point sur "une question fondamentale"
Mercedes F1 n’a pas encore résolu tous ses problèmes de compréhension et de corrélation avec la W15. L’équipe peine depuis deux ans à retrouver ses données dans le monde réel, et la monoplace 2024 provoque encore ce décalage dans les virages rapides, comme l’explique le directeur du team, Toto Wolff.
"Il y a quelque chose que nous ne comprenons pas" admet l’Autrichien. "Nous sommes rapides partout ailleurs. Nous savons que nous avons un aileron arrière plus petit, nous compensons ce que nous perdons dans les virages. Mais c’est à haute vitesse que nous perdons le plus de temps au tour."
"Je pense que c’est un point important. Il n’y a pas grand-chose que l’on puisse régler. Nos simulations nous orientent dans une direction et c’est ce type de configuration que nous choisissons alors, où vous mettez l’aileron arrière plus droit."
"Je pense que vous gagnez quelques dixièmes ou non, selon si vous avez les bons ou mauvais réglages, mais il n’y a pas d’énorme couloir de performance. C’est plus une question fondamentale, nous pensons que la vitesse doit être là. Nous mesurons l’appui aérodynamique, mais nous ne le retrouvons pas dans le temps au tour."
"Nous allons revenir à Melbourne en force"
Wolff est convaincu que grâce à une W15 plus prévisible, Mercedes va régler ce problème de compréhension : "Cela fait deux ans qu’il y a quelque chose que nous devons repérer, et c’est ce qu’il faut débloquer. Nous devons travailler. Ce n’est pas faute d’avoir essayé."
"Nous avons fait beaucoup d’efforts et nous allons nous donner à fond la semaine prochaine, avec plus de données à comprendre. Nous allons revenir à Melbourne en force. Nous sommes en mission sur ce dossier. Et je suis sûr à 100 % que nous allons combler cet écart de performance."
Et l’Autrichien d’expliquer pourquoi il pense que Mercedes fera mieux qu’en 2022 et 2023 : "C’est une confiance différente que j’ai dans le groupe cette fois-ci, parce qu’à un certain stade, vous cochez toutes les cases de l’inconnu, et là où nous en sommes aujourd’hui, c’est assez clair."
"J’ai le sentiment que nous finirons par y arriver. Est-ce suffisant pour battre Max au volant d’une Red Bull ? Non, ce n’est pas le cas, mais au moins, cela nous permettra de nous battre pour les podiums et d’être dans le coup. Oui, je suis sûr à cent pour cent que nous allons y arriver."
"Ce n’est pas faute d’avoir essayé" ou de "motivation"
Il réfute en tout cas l’idée que son team ait fait preuve de trop d’assurance : "Cette équipe n’a pas été trop confiante, nous sommes probablement à l’opposé, et nous voyons le verre à moitié vide. Cette attitude demeure, mais c’est aussi l’attitude qui permet d’y remédier."
Wolff l’assure néanmoins : il refuse de blâmer les personnes qui travaillent chez Mercedes F1. Il ne remet aucunement en cause la motivation et le dévouement de ses équipes, et se concentre sur le problème purement technique.
"J’ai changé d’état d’esprit. Je ne pense pas que la pression supplémentaire qui pèse sur nous tous améliore les choses. Je pense que nous avons un problème physique, et ce n’est pas faute d’avoir essayé ou d’avoir eu l’état d’esprit, la motivation ou l’énergie nécessaires. Tout est là et je peux voir l’effervescence qui règne dans l’organisation."
"En tant que coureurs, lorsque vous obtenez de tels résultats, vous vous sentez déprimés, mais nous essayons de changer cela en vous donnant la bonne motivation pour la semaine à venir. C’est pourquoi nous devons croire que nous pouvons redresser la barre, croire que notre organisation peut s’en sortir et je suis sûr à 100 % que nous pouvons le faire."
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