Hermann Tilke répond aux critiques sur ses circuits
"Nous ne pouvons jamais partir de zéro"
Hermann Tilke est souvent critiqué pour les circuits qu’il a conçus, et notamment parce que certains d’entre eux ne fournissent pas un spectacle exceptionnel. C’était le cas du circuit de Sotchi ce week-end, mais l’architecte des circuits s’en défend.
"Nous ne pouvons jamais partir de zéro pour dessiner" rappelle-t-il. "Mais il y a des directives. Il y a le terrain dont nous ne sommes pas propriétaires, l’histoire doit être respectée, l’altitude, et d’autres éléments comme la philosophie ’feng shui’ de Shanghai."
Mais c’est surtout sur la piste elle-même et les capacités du circuit à se diversifier que les contraintes s’appliquent : "Il y a aussi la sécurité et les règles de sécurité, qui ont évolué, et Imola nous a appris cela avec Ayrton Senna."
"Il y a aussi les coûts, les investisseurs veulent des infrastructures multi-activtés. Les dépenses pour un circuit de Formule 1 vont de 100 millions à un milliard, ce qui a été le cas à Abu Dhabi, qui comprend un hôtel."
Néanmoins, certains circuits qui ont été faits sous sa responsabilité produisent très souvent du beau spectacle, comme c’était le cas de la Malaisie (photo) - qui était pourtant largement critiqué durant les premières éditions -, mais aussi comme ce fut souvent le cas pour Shanghai ou encore Bakou.
Enfin, le circuit d’Austin est aimé de tous et fournit un spectacle souvent réussi, tandis que le circuit d’Istanbul a longtemps été considéré en haute estime. Les fiascos de la Corée et de l’Inde ne sont pas forcément à mettre sur son compte non plus, et en particulier ce dernier.
Désormais, l’Allemand va superviser la construction du circuit de Hanoï, qui accueillera le premier Grand Prix du Vietnam de l’histoire, en mai 2020 : "Le dernier projet est Hanoi et nous espérons être prêts pour l’an prochain. Il n’y a pas énormément de temps mais nous y sommes habitués."
Il explique avoir souvent été aidé par les pilotes pour réfléchir la conception de ses circuits, mais que celui qui l’a plus accompagné a été Michael Schumacher : "Je lui dois énormément."
"Je lui montrais mes premiers dessins et il me donnait toujours beaucoup de son temps pour me faire des suggestions afin de les améliorer. Aujourd’hui encore, des pilotes m’aident, mais aucun ne le fait autant que Michael."
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