Hamilton : Pourquoi donner la parole aux ’voix les plus âgées’ en F1 ?

Lewis Hamilton dit que "les voix les plus âgées" en F1 ne sont d’aucune aide et ne méritent pas de tribune pour parler de sujets importants.

Avant le Grand Prix de Grande-Bretagne de ce week-end, l’audio d’une interview réalisée en novembre avec Nelson Piquet a fait surface dans laquelle le triple champion du monde de F1 a fait une remarque raciste à propos de Hamilton.

Au cours de la semaine, Hamilton a fait face à des appels à la retraite de Jackie Stewart et de l’ancien patron de la F1, Bernie Ecclestone, qui a également affirmé que Hamilton "devrait être satisfait" des excuses de Piquet.

La F1 et plusieurs pilotes ont soutenu Hamilton et condamné les commentaires de Piquet, qui a été banni du paddock de F1. Ce jeudi, le British Racing Drivers ’Club (BRDC) a annoncé qu’il avait suspendu Piquet en sa qualité de membre honorifique avec effet immédiat.

"Je suis incroyablement reconnaissant envers tous ceux qui m’ont soutenu dans le sport, en particulier les pilotes," a déclaré le septuple champion du monde en conférence de presse ce jeudi à Silverstone.

"Cela fait deux ans que nous nous sommes agenouillés pour la première fois en Autriche. Nous sommes toujours confrontés à des défis. J’ai été victime de racisme, de critiques et de négativité dans des récits archaïques pendant très, très longtemps. Il n’y a donc rien de vraiment nouveau pour moi. Je pense que c’est plus une question d’ensemble. Pourquoi donnons-nous une tribune à ces voix les plus âgées ?"

"Ce n’est pas représentatif de notre sport et de l’endroit où nous nous trouvons. Nous cherchons à nous développer - aux États-Unis et en Afrique du Sud. Nous nous tournons vers l’avenir pour donner aux jeunes une plateforme plus représentative. Il ne s’agit pas d’un individu ou d’une utilisation de ce terme."

Hamilton a de nouveau souligné que des actions, plutôt que des déclarations, sont nécessaires pour résoudre le problème.

"Il y a une réaction instinctive des entreprises du monde entier. Ils ont probablement tous déjà un script prêt pour cette gestion de crise. Ce n’est pas assez. Passez maintenant à l’action. Les gens qui ne sont pas pertinents dans le sport depuis des années essaient de me faire tomber mais je suis toujours là. Que ce soit consciemment ou non, ils ne croient pas que des gens comme moi devraient être dans le sport automobile. Nous avons besoin, plus que jamais, que les gens se rassemblent."

"Ce n’est pas utile, ces commentaires de Piquet, Stewart ou Ecclestone. Ils ne sont plus vraiment dans le sport. Ils n’ont pas été pertinents depuis des décennies. Mais je suis toujours là, fort, poussant pour la diversité."

Lorsqu’on lui a demandé s’il respectait toujours l’ancienne génération de la F1, Hamilton a répondu : "J’ai toujours essayé de prendre la meilleure route et d’être respectueux. Cela revient à ma question : pourquoi leur donnons-nous une tribune ?"

"Ils ne sont pas dans l’air du temps. Ils ne veulent pas changer. La micro-agression dans le monde d’aujourd’hui n’est pas saine."

Sur un autre sujet, Hamilton était catégorique sur le fait qu’il disputerait son Grand Prix à domicile malgré l’incertitude quant à la position de la FIA sur les pilotes portant des bijoux dans leurs voitures.

L’exemption permettant aux pilotes de disposer de plus de temps pour discuter de la question avec la FIA et l’équipe médicale de F1 a expiré avant le Grand Prix de Grande-Bretagne de ce week-end, mais aucune mise à jour n’a été fournie à ce sujet.

Le directeur de course Niels Wittich n’a inclus aucune note concernant les bijoux dans la première version de ses notes d’avant-course, qui ont été publiées aujourd’hui.

"Avec tout le respect que je vous dois, c’est fou de penser qu’avec tout ce qui se passe dans le monde, c’est l’objectif de nous faire enlever nos bijoux. Nous avons de plus gros problèmes. Nous devons vraiment commencer à nous concentrer sur des domaines plus importants. Je courrai ce week-end. Je travaillerai avec la FIA. L’affaire n’est pas énorme."