Hamilton déplore que la F1 ait ’perdu la sensation’ que procuraient les V10

Ferrari n’a pas officiellement confirmé sa position et s’est jusqu’à présent abstenue de toute confirmation publique concernant un éventuel changement de cap de la future réglementation pour faire revenir les V10 en F1 à moyen terme, d’ici 2028.

Certaines équipes poussent pour maintenir les règles actuelles encore deux saisons de plus, avec ces moteurs, pour avoir des V10 d’ici trois ans. D’autres rappellent que Honda et Audi sont revenus ou venus en F1 en dépensant beaucoup pour les nouveaux V6 de 2026.

Interrogé sur les V10 lors des essais de pré-saison, le directeur de l’équipe, Fred Vasseur, a esquivé affirmant simplement qu’il était trop tôt pour commencer à réfléchir à la forme d’une réglementation à long terme.

"Il me semble très tôt pour discuter d’un autre moteur, ou quoi que ce soit d’autre. Nous n’avons même pas encore commencé la prochaine homologation. Nous avons encore d’importants sujets à l’ordre du jour, et nous n’avons même pas encore commencé ce projet 2026. Alors, concentrons-nous sur ce point avant de discuter de 2030 ou 2031."

Il était toutefois intéressant d’entendre Lewis Hamilton, proche du président de Ferrari, John Elkann, se prononcer aussi ouvertement en faveur des V10 lorsqu’il a été interrogé à ce sujet dans le paddock du Grand Prix de Chine.

"Ce n’est un secret pour personne, le son du V6 n’a jamais été excellent. Je me souviens de ma première course de Formule 1 à Spa en 1996. Je me souviens d’être arrivé et d’avoir vu Michael [Schumacher] franchir le premier virage, et ma cage thoracique vibrer. J’étais tellement captivé, comme si c’était la chose la plus incroyable que j’avais jamais ressentie et entendue."

"Au fil des ans, nous avons perdu cette sensation. Alors, si nous pouvons revenir à ces moteurs au son exceptionnel et que nous parvenons toujours à atteindre nos objectifs de développement durable, pourquoi pas ?"