Faire gagner Alpine F1 à la fin du plan de 100 courses est ’réaliste’

Otmar Szafnauer pense qu’il faut encore trois ans pour voir Alpine F1 au sommet de la F1. Le directeur de l’équipe française rappelle que le projet initial comporte 100 courses, et qu’il n’a pas encore atteint la moitié de ce compte, ce qui laisse encore près de trois saisons pour viser la victoire régulièrement.

"Il ne faut pas oublier que Laurent s’occupe maintenant de projets spéciaux" a déclaré Szafnauer. "Oui, il m’a engagé, mais Luca m’a également engagé, et c’est Luca de Meo qui s’est finalement assis avec moi et m’a convaincu de rejoindre son projet."

"Je sais que Luca est un homme de parole, et il m’a donné sa parole sur 100 courses pour commencer à gagner, et parfois vous faites un demi-pas en arrière pour faire deux pas en avant. Je n’ai donc aucune inquiétude quant au fait que Luca sera fidèle à sa parole et me donnera les 100 courses nécessaires."

De Meo lui laissera le temps dont il espère bénéficier

Szafnauer rappelle que toutes les équipes qui ont connu du succès en Formule 1 jusqu’ici ont eu des débuts difficiles : "Comme vous le savez, Mercedes a acheté une équipe qui avait gagné le championnat, et il lui a fallu cinq ans pour le remporter à nouveau."

"Red Bull, qui s’est bien débrouillé, a acheté Jaguar, qui était une équipe de milieu de tableau, et il lui a fallu cinq ans pour commencer à gagner. Il semble que c’est ce qu’il faut, donc c’est quatre à cinq ans. Cent courses, c’est réaliste. Nous y travaillons encore."

Il assure également que Luca de Meo lui laissera le temps prévu initialement pour guider l’équipe vers les sommets. Szafnauer est convaincu que sa place n’est pas en danger pendant ces 100 courses.

"La stabilité en général dans ce type d’équipes, lorsque vous dirigez 950 à 1000 personnes, est très, très importante. La raison en est que nous essayons tous de mettre en place les meilleures équipes possibles et que nous cherchons à savoir qui sont les bons éléments dans les domaines qui nous font défaut."

"Si Toto disait ’venez me rejoindre d’où que vous soyez, mais je partirai dans six mois ou un an et demi’, les gens hésiteraient à rejoindre l’équipe. Christian et Toto sont là depuis longtemps et cela permet d’améliorer et de faciliter le recrutement des bonnes personnes."