Des Grands Prix sur deux jours, ‘ce n’est pas de la F1’ pour Racing Point

McLaren et Mercedes sont plus ouverts

Par Alexandre C.

7 novembre 2020 - 16:26
Des Grands Prix sur deux jours, (...)

Le Grand Prix à Imola était très particulier – non seulement parce qu’il s’agissait du premier Grand Prix sur ce circuit depuis 2006, mais aussi parce qu’il se déroulait sur deux jours seulement, avec une seule session d’essais libres d’une heure et demie.

La FOM réfléchit à généraliser, ou rendre plus fréquent, ce nouveau format à l’avenir, afin d’organiser plus de Grands Prix sur l’espace d’une année. Mais cette formule réduite séduit-elle les équipes ?

Chez Racing Point, Otmar Szafnauer a changé d’avis après ce week-end : pour lui, ce n’est pas vraiment de la F1…

« Je pense que cela doit être abordé en fonction de l’avis des fans - est-ce que les fans aiment ce genre de format ? »

« Je pensais que ça me plairait, mais c’est un peu étrange pour moi. Après 23 ans de vendredi, samedi et dimanche, c’est un peu bizarre et pas naturel. »

« En arrivant pour ce week-end, j’étais complètement ouvert, je pensais que ça allait me plaire. Mais maintenant, j’ai ce sentiment désagréable que ce n’est pas bien et que ce n’est pas la Formule 1. »

Otmar Szafnauer croit même que ces Grands Prix sur deux jours vont en fait creuser les inégalités de performance dans le paddock...

« Si vous disposez de meilleurs outils et techniques de simulation à l’usine, cela vous aidera dans un week-end aussi chargé. Si c’est ce qui va se passer à l’avenir, nous allons commencer à mettre en place une infrastructure à l’usine afin de pouvoir tout optimiser, tout comme certaines autres équipes. »

Quant à Andreas Seidl, le directeur de l’écurie McLaren en F1, il est sceptique pour une autre raison : ces week-ends réduits pourraient avoir des conséquences financières et commerciales pour les promoteurs. Même si les équipes devraient aussi en profiter pour économiser des coûts et de la fatigue.

« Nous aimons ce format de deux jours, ce format compact. Nous aimons ce défi supplémentaire afin de parvenir à son top niveau dans ces 90 minutes du samedi matin. »

« Mais en fin de compte, c’est une discussion qui doit être menée par la Formule 1. Cela dépend évidemment beaucoup des contrats qui sont en place avec les promoteurs, avec les chaînes de télévision, etc. »

« Si c’est quelque chose qui peut nous aider à réduire nos frais de fonctionnement et qui nous permet de passer moins de temps loin de chez nous, en particulier pour nos mécaniciens et nos ingénieurs, c’est quelque chose que nous apprécierons. »

Toto Wolff, chez Mercedes, apporte enfin une dernière nuance : il ne faudrait pas uniformiser ce nouveau format raccourci, mais l’adapter en fonction des circuits.

« J’aime beaucoup. C’est tellement compact. Il faut beaucoup d’adaptabilité. Il faut mettre la voiture en bonne position dès le départ, il n’y a pas beaucoup de temps pour analyser les données et faire fonctionner le simulateur. »

« Je ne pense pas que cela fonctionne pour tous les circuits. Je pense qu’il y aura de grandes courses, avec beaucoup de spectateurs, espérons-le, où un événement de trois jours a beaucoup de sens – je pense par exemple à Melbourne et au nombre de personnes qui y vivent, et au récit, au contenu que nous pouvons fournir autour de ces pistes. »

« Donc je ne pense pas que cela convienne à tout le monde, mais pour Imola, cela fonctionne très bien. »

Imola appréciera : Toto Wolff sous-entend donc qu’il ne s’agit pas d’une course au potentiel très populaire !

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