David Sanchez, le Français qui a révolutionné l’aérodynamique chez Ferrari
Notamment pour produire la fameuse SF71H
David Sanchez est un nom qui ne dit pas grand-chose au grand public, et pourtant, cet aérodynamicien français occupe une place centrale à Maranello, chez Ferrari, en tant qu’ingénieur en chef chargé de la performance, son nouveau titre depuis janvier.
En clair, Sanchez s’occupe en bonne partie de l’aérodynamique et du châssis de la voiture rouge, coordonnant les départements et ingénieurs de la Scuderia pour arriver à abaisser au plus possible le chrono.
C’est en partie lui qui est à l’origine de la percée en performance de la Scuderia en 2017. A l’occasion du changement réglementaire de cette année (des F1 avec plus d’appui), Sanchez réussit à trouver quelques innovations, au niveau de la cellule de survie ou des pontons, pour permettre à Ferrari de disposer d’une voiture, la SF71H, rivalisant avec la Mercedes (6 victoires). Et Sebastian Vettel occupa une bonne partie de l’année la tête du championnat, devant la Mercedes de Lewis Hamilton. Une autre époque !
Ancien de Renault et de McLaren, Sanchez a ainsi assuré avec fluidité la transition à la suite du départ de James Allison, nommé directeur technique chez Mercedes. Visiblement cette année 2016 avait d’ailleurs laissé des traces, et permis une plus grande latitude de travail à Sanchez.
Pour The Race, l’ingénieur s’est souvenu de cette réussite de 2017, après une saison 2016 si complique par la Scuderia.
« La voiture de 2017 faisait partie de ce que j’appelle la révolution de 2016 chez Ferrari. Quelques années après être venu de McLaren, j’avais des opinions assez fortes sur la façon dont je devais développer l’aérodynamique. Il n’y avait pas tout à fait d’accord unanime avec tout le monde à l’époque dans l’équipe, et il y avait quelques frictions. »
« Je pense que j’ai changé la façon dont l’aérodynamique était regardée, du concept à la performance, en mettant en avant les caractéristiques qui me semblaient les plus importantes. La voiture de 2017 était un tel changement d’étape complet dans la façon dont nous développions une voiture chez Ferrari... Depuis lors, nous avons eu quelques difficultés dans l’équipe et des choses doivent encore être travaillées parce que vous ne pouvez pas rester immobile, mais je suis assez heureux maintenant. »
Désormais Sanchez a pris du galon dans la hiérarchie de Ferrari. Sent-il que le département aérodynamique travaille tout de même de manière aussi efficace qu’en 2017 ? Le désastre de l’an dernier pourrait augurer du contraire...
« Un gars que je suis heureux d’avoir développé ces dernières années a pris mon ancien rôle. Il a été aérodynamicien chez Ferrari pendant un certain temps et je travaille toujours près de lui afin de pouvoir l’aider chaque fois qu’il en a besoin. Dans les prochains mois, il pourra prendre complètement le relais. La transition s’est faite pendant la période de Noël. »
« Après quelques mois, c’est beaucoup plus stable parce que le gars sait comment je travaille, ce que j’attends. En ce qui me concerne, pour le moment, le département est maintenant une machine bien huilée et tout le monde sait comment nous le gérons, comment nous travaillons. Cet aspect à la Scuderia me convient tout à fait. »
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