Comment Szafnauer a détendu l’ambiance chez Alpine F1
Comme pour McLaren, il a banni la culture du blâme
Un des principaux changements que Zak Brown, le PDG de McLaren Racing, a introduits au sein de McLaren, fut de mettre fin à la culture du blâme imposée par la précédente direction.
« Il y avait une GRANDE culture du blâme » confiait Zak Brown à ce sujet (voir notre article).
« C’était une organisation compliquée que Martin Whitmarsh avait mise en place et qui a créé une culture du blâme, un manque de responsabilité. Et cela a commencé à se manifester. »
Visiblement, Otmar Szafnauer, passé d’Aston Martin F1 à Alpine, a introduit une modification similaire dans la culture de l’équipe française.
C’est somme toute ce qu’il a expliqué au podcast de la FOM, F1 Nation.
« La culture chez Alpine F1 a changé. »
« Il est difficile de changer la culture d’une équipe, mais je pense qu’ils étaient dans un certain contexte, à l’époque de Lotus. Et ça les a amenés à être dans une situation différente, par rapport à ce qu’était Renault par le passé. C’était définitivement différent de ce que je vivais chez Force India et Racing Point. »
« Je suis tout à fait favorable à une "no-blame culture". Je pense que, pour avoir une équipe performante, vous ne pouvez pas pointer du doigt les coupables - vous devez travailler ensemble. Plus l’équipe est grande, plus c’est important ; quand vous avez 1 000 personnes, vous devez avoir une sécurité psychologique au travail. »
« Lorsque je suis arrivé, quelqu’un m’a dit : "Vous savez quoi, nous avons une culture du blâme – et une culture du non-blâme en même temps." Je ne savais pas ce que c’était vraiment, alors j’ai essayé de comprendre ce que c’était. »
« Nous travaillons dur, et je pense que nous faisons de grands progrès, et cela vient du leadership qui vient de l’absence de culture du blâme. Nous nous serrons encore plus les coudes, nous travaillerons encore plus dur, nous prendrons plaisir à travailler et la quête du top 3 deviendra plus facile. »
Cette absence de culture du blâme n’a-t-elle cependant pas des effets négatifs ? En particulier pour dégager les responsabilités en cas de problème : n’a-t-on pas tendance à mettre la poussière sous le tapis ? A ne pas mettre en exergue assez les erreurs commises avant de les résoudre à l’avenir ?
Otmar Szafnauer détaille sa réplique à cet argument.
« Une absence de culture du blâme ne signifie pas l’absence de responsabilité dans la reddition des comptes. Ce que cela signifie, c’est que vous avez le droit de prendre des risques et de faire des erreurs sans être blâmé. »
« Si vous répétez ces erreurs à plusieurs reprises et que vous n’avez pas les compétences requises pour ce travail, alors nous devons faire quelque chose de différent, soit en vous formant pour acquérir les compétences requises, soit en faisant quelque chose pour lequel vous êtes compétent. »
« Mais cela ne signifie pas que toute culture de la responsabilité se perd quand vous supprimez la culture du blâme. »
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