Brown accuse Whitmarsh d’avoir créé une ‘culture du blâme’ toxique chez McLaren F1

Stella et Seidl louent les changements opérés

Par Alexandre C.

29 janvier 2022 - 11:04
Brown accuse Whitmarsh d'avoir (…)

Après avoir dénoncé le manque de clarté et de leadership en des termes forts récemment, Zak Brown, le PDG de McLaren Racing, en a remis une couche.

L’Américain avait traditionnellement Ron Dennis dans le viseur : cette fois, c’est plutôt Martin Whitmarsh (en photo ici avec Eric Boullier) qui en prendra pour son grade.

Whitmarsh, récemment nommé PDG d’Aston Martin Technologies, , est ainsi amicalement prévenu : ses anciens amis de McLaren ne laisseront rien passer…

« Il y avait une GRANDE culture du blâme » lance ainsi Zak Brown.

« Quand j’ai commencé, c’était stupéfiant. Il était clair pour moi de voir pourquoi l’équipe ne réussissait pas. Ce n’était pas seulement l’unité de puissance et le châssis, c’était l’ensemble du package. Et la structure ! Oubliez les individus - nous avions quelques problèmes individuels, c’est sûr - mais structurellement, ce n’était pas fait pour réussir. »

« C’était une organisation compliquée que Martin Whitmarsh avait mise en place et qui a créé une culture du blâme, un manque de responsabilité. Et cela a commencé à se manifester. »

« Il y avait des gens qui devaient partir parce que cela correspondait à leur personnalité. Et puis vous aviez des gens qui avaient juste besoin d’être réparés parce qu’ils étaient pris dans cette culture et que ce n’était pas leur personnalité. »

Seidl et le ‘reset’ de McLaren

Le mérite de Zak Brown aura donc été de clarifier la structure du haut management chez McLaren.

La nomination de Andreas Seidl, le directeur de l’écurie McLaren en F1, a beaucoup changé les choses : à Zak Brown la gestion stratégique de McLaren (en F1 mais aussi en IndyCar, en Extreme E...) ; à Seidl la gestion de l’opérationnel et des week-ends de Grands Prix.

Les nominations de James Key comme directeur technique, d’Andrea Stella comme directeur de la performance, et de Piers Thynne comme directeur de la production, ont enfin simplifié l’organigramme.

« Le plus important, c’est qu’il y a quelques années, nous avons fait une sorte de remise à zéro du CV de l’équipe » explique de son côté Seidl.

« Avec James [Key, directeur technique], Andrea [Stella, directeur de la performance] et Piers [Thynne, directeur de la production], nous avons élaboré un plan clé pour identifier les déficits des équipes qui sont devant nous en ce moment en Formule 1 et nous avons mis en place un plan sur le plan organisationnel, culturel et de l’infrastructure, pour éliminer ces déficits et revenir en tête en Formule 1. »

Stella a vu le changement de l’intérieur

Andrea Stella, directeur de la performance et de l’équipe de course, et arrivé plus tôt chez McLaren, en même temps que Fernando Alonso en 2015, a vu de lui-même ce changement managérial s’opérer chez McLaren. Pour le meilleur du monde...

Son récit est intéressant car il témoigne du changement opéré par Zak Brown entre temps.

« En ce moment, nous avons des responsabilités claires avec James Key qui dirige le secteur technique, Piers Thynne qui dirige le secteur de la production et des opérations, et moi-même qui dirige l’équipe de course. »

« Tout cela sous la coordination d’Andreas, je dois dire, et je suis dans ce domaine depuis plusieurs années, que ça fonctionne plutôt bien. »

« Le sens de la collaboration et de l’unité est certainement un point fort. Et c’est la condition préalable pour tirer le meilleur parti des talents. Nous avons de bons talents chez McLaren. Mais j’ai vu de bons talents en Formule 1, même dans d’autres équipes. Parce qu’en Formule 1, la plupart des gens passent par un important processus de sélection. »

« Il y a beaucoup de talents, mais il n’est pas si évident de les exploiter au moyen d’organisations et de structures efficaces. En fin de compte, nous voulons que les gens soient heureux, fiers de travailler chez McLaren, qu’ils sentent qu’ils peuvent innover, qu’ils peuvent contribuer, qu’ils ont un sentiment d’appartenance et de collaboration. »

« Ce n’est pas facile à réaliser. Nous faisons simplement de notre mieux à cet égard, et avec un peu de chance, nous verrons que cela portera ses fruits. »

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