Chez Haas F1, Steiner assume la sévérité du management de ses pilotes

Günther Steiner, le directeur de Haas F1, est devenu une figure populaire dans le paddock mais aussi auprès des fans grâce à la série Netflix, Drive to Survive.

Le documentaire sur la F1, dans sa 1ère comme dans sa 2e saison, a montré un homme très direct et parfois sanguin. Un leadership assumé qui n’épargne pas ses pilotes, Romain Grosjean et Kevin Magnussen, que ce soit devant les caméras ou dans les médias.

Steiner assume cela d’autant plus facilement que la structure actuelle le lui permet.

"Absolument, je pense que cela fait partie de mon travail," explique Steiner au sujet de sa sévérité avec ses pilotes.

"Ce que j’ai à dire, je peux le dire parce que j’ai la chance que nous soyons une petite équipe. Gene Haas est très ouvert là-dessus."

"Si vous travaillez pour une grande entreprise, ou dans une grande équipe de F1, vous ne pouvez pas être comme ça, je le sais. Mais j’ai un peu de liberté de ce côté-là et je suis très honnête dans mes expressions."

Haas F1 n’a pas de premier ou de deuxième pilote, malgré les incidents en piste qui ont parfois donné des cheveux gris à Steiner en 2019. C’est toutefois assumé par le patron.

"Si vous n’avez pas un numéro un et deux très clair, les conneries... disons que ça se produira toujours," dit-il.

"Ce fut une saison difficile l’année dernière. Ils ont voulu nous montrer qui est le meilleur. Ce n’est pas seulement de la malchance, mais cela fait partie du jeu. Je préfère avoir ça plutôt qu’un pilote qui s’en fiche."

Steiner n’a pas épargné le pilote "historique" de l’équipe, Romain Grosjean. Mais il sait aussi se souvenir que le Français a fait un choix audacieux en rejoignant Haas F1.

"Romain est avec nous depuis le début. La crédibilité que nous avions était très faible à ce moment-là. Toutes les nouvelles équipes récentes en F1 sont reparties très tôt et n’ont jamais réussi. Il a tenté sa chance et a cru en nous."

"Ils ont juste essayé de tirer le meilleur parti. Peut-être que c’était de ma faute, et j’aurais dû dire de temps en temps de calmer le jeu et de ne pas aller trop loin."