Cadillac s’attend à ‘un peu de carnage’ à ses débuts en F1

On connaît désormais un peu mieux la forme sous laquelle Cadillac (et General Motors) vont faire leur entrée en F1.

Cette entrée se fera sous les auspices de TWG Motorsport, une nouvelle entité regroupant plusieurs équipes de sport automobile.

Pour rappel, ce projet de 11e équipe en F1 était porté au départ par Michael Andretti, mais ce dernier a dû prendre du recul face à la fronde des équipes, laissant Cadillac, General Motors et TWG Motorsport reprendre la main.

TWG Motorsport, ce n’est pas juste une équipe de F1. C’est tout d’abord une filiale de TWG Global, un conglomérat plutôt tentaculaire qui investit dans plusieurs disciplines sportives de haut niveau. TWG Global possède ainsi des parts dans le club de football de Chelsea (Premier League), les Dodgers de Los Angeles (MLB), les Lakers de Los Angeles (NBA) et la Ligue professionnelle de hockey féminin.

Derrière ce mastodonte, on retrouve deux grands noms du business : Mark Walter, patron de Guggenheim Partners, qui gère 325 milliards de dollars d’actifs, et Thomas Tull, milliardaire influent du sport et du divertissement. Tous deux ont fait confiance à Dan Towriss, homme d’affaires et patron de Group 1001 Insurance, pour diriger TWG Motorsport et ainsi structurer l’entrée de Cadillac en F1.

TWG Motorsport : un écosystème dédié au sport automobile

Si Cadillac F1 est la priorité de la structure, TWG Motorsport englobe donc aussi plusieurs autres équipes de renom :

• Andretti Global : engagé en IndyCar, Indy NXT, Formule E et Supercars australiens
• Spire Motorsports : actif en NASCAR, une équipe que Towriss dirigeait déjà avant la fusion
• Wayne Taylor Racing : présent en IMSA, qui gardera son identité propre malgré son intégration

Mais si TWG Motorsport regroupe donc plusieurs écuries de haut niveau dans plusieurs séries, c’est bien l’arrivée en F1 qui mobilise une bonne part des ressources.

Un sous-cadre spécifique a été aussi créé pour structurer cette entrée en F1. Cadillac et General Motors ont ainsi désormais un cadre structuré pour intégrer le championnat en 2026, et une entité spécifique a été fondée : GM Performance Power Units LLC, dirigée par Russ O’Blenes.

"Nous voulons apporter quelque chose de nouveau à la Formule 1. Ne vous attendez pas à une équipe Cadillac formatée comme les autres" a d’ores et déjà claironné Towriss.

Towriss compte en particulier capitaliser sur l’expérience accumulée dans d’autres championnats comme l’IndyCar et le NASCAR - pour que tout cela profite à la F1.

"Ce qui m’enthousiasme le plus avec Cadillac et General Motors, c’est cette collaboration entre toutes nos équipes. Nous pouvons comparer, analyser et puiser dans nos expériences communes."

Un pilote américain ? Peut-être, mais pas à n’importe quel prix

L’arrivée d’un constructeur américain pose naturellement la question d’un pilote américain. Chacun s’attend à ce que Herta pilote pour Cadillac en 2026, mais Dan Towriss refuse toute précipitation :

"Nous aimerions voir un pilote américain en Formule 1, mais nous voulons le faire correctement. Il est crucial que cette personne soit placée dans les meilleures conditions pour réussir. Ce ne sera pas juste une question de mettre un Américain derrière un volant. Nous allons faire les choses proprement."

"Un pilote expérimenté est essentiel pour construire une équipe. Il existe plusieurs pilotes américains qui connaissent les circuits et ont évolué dans les formules inférieures. Ce n’est pas de la F1, mais ils ont grandi dans cet environnement. Nous allons voir ce que l’avenir nous réserve."

Le message est clair : l’équipe ne choisira pas un pilote sur son passeport, mais sur ses compétences.

Des débuts périlleux en F1 ?

Le projet Cadillac F1 a suscité des interrogations au départ, mais Towriss vise désormais à rassurer : toute la structure est bien en place.

"Je pense qu’il y a eu pas mal de confusion autour des déclarations faites à différents moments. Mais une fois qu’il a été évident que nous parlions bien d’une véritable écurie Cadillac F1, tout le monde a compris que nous apportions une vraie valeur ajoutée à la discipline."

"Nous ne voulons pas simplement reproduire un modèle existant. Nous voulons construire quelque chose de réellement innovant."

Towriss l’admet cependant : les débuts de Cadillac en F1 devraient être épineux voire périlleux !

"C’est une nouvelle équipe, il y aura donc beaucoup à voir. Je suis sûr qu’il y aura même un peu de casse voire de carnage en cours de route, puisque nous parlons d’une nouvelle équipe. "

"Nous aurons beaucoup à offrir et nous penserons à tout cela à l’échelle mondiale qu’est la Formule 1, sans nous concentrer uniquement sur les États-Unis. "