Alonso ne regrette pas sa stratégie étrange en course
L’équipe n’avait plus le choix de pneus...
Parti 3e sur la grille à Shanghai, Fernando Alonso a terminé la course en 7e position (mais avec le meilleur tour).
La stratégie d’Aston Martin F1 n’a pas manqué d’interroger : Fernando Alonso est ainsi passé aux tendres à mi-course, après la voiture de sécurité suite à l’abandon de Valtteri Bottas. Il s’est ensuite arrêté, dans la dernière partie de l’épreuve, pour passer des tendres aux médiums.
Pourquoi cette stratégie à trois arrêts aux stands, assez peu payante ?
La raison en était cependant simple : Alonso n’avait plus de durs en réserve. Il avait épuisé ses trains plus tôt dans le week-end.
À sa disposition en course, il n’avait ainsi qu’un train neuf de durs et deux trains de mediums.
« Nous n’avions plus de durs » confirme Fernando Alonso.
« On avait un train de tendres et un de mediums. Et il restait 35 tours à faire. Donc selon nos calculs, ce n’était pas possible de finir la course avec ces pneus. »
« Il y a eu beaucoup de tours derrière la voiture de sécurité, pour enlever la Sauber, et une fois que la voiture de sécurité est rentrée, il y a eu encore plus de tours derrière elle, en raison du crash (Ricciardo-Stroll). »
Fernando Alonso s’est bien amusé lors de son dernier relais, remontant à la 12e place à la 7e, et signant le meilleur tour… mais cela ne suffit pas pour faire oublier la déception.
« J’ai senti que j’étais rapide mais ma position ne semblait pas bonne quand j’étais 10e. C’était difficile, mais c’était la seule stratégie à faire pour nous. »
« Les Safety Cars n’ont probablement pas aidé notre stratégie et ont permis aux autres d’économiser un peu leurs pneus et de tenir jusqu’à la fin. »
« Nous avons dû faire un autre arrêt, ce n’était pas idéal. Mais à la fin, j’ai failli me crasher… mais on a fait le meilleur tour et on s’est classé 7e, donc dans l’ensemble, je pense que c’est un bon week-end. »
« Voyons voir, peut-être que la prochaine fois, sans course Sprint, nous économiserons les pneus pour le dimanche ; et puis peut-être que nous n’aurons même pas une pénalité étrange ! »
Alonso était pourtant passé proche de mener la course au premier tour, quand il a failli dépasser Max Verstappen sur l’extérieur…
« C’était la même chose lors du sprint » relativise-t-il.
« Je me sentais rapide mais les positions n’étaient pas bonnes quand j’étais 10e. C’était difficile et c’était notre seule stratégie. »
« J’étais 2e quand Lando est parti au large, et j’ai dit "OK, je peux essayer de mener la course pendant au moins un tour". Le dimanche, j’ai dépassé Checo et je me suis dit ’OK, je vais recommencer’, mais je n’avais ni le choix ni l’occasion d’espérer prendre la tête. Un prochain jour, j’espère… »
« La direction du vent a changé, de sorte que dans les virages 1 et 2, il y avait un vent de face. Je savais donc que si j’étais parallèle à quelqu’un dans les virages 1 et 2, j’avais la possibilité d’attaquer. J’étais très agressif. »
« Ensuite, vous finissez par revenir à votre position naturelle, neuvième et dixième pour nous. Nous répétons toujours les mêmes choses, mais nous constatons chaque dimanche que nous sommes la cinquième équipe la plus rapide. »
« Mais pour une raison ou une autre, nos rivaux ne mettent pas tout ensemble dans leurs tours le samedi, nous nous qualifions devant eux et il y a cette bagarre tous les dimanches. Voyons si nous pouvons améliorer la voiture. »
« Mais c’était bien d’avoir le tour le plus rapide, de se sentir rapide dans la voiture. Nous avons un bon DRS cette année, donc c’était très facile de doubler. J’étais au max dans mon dernier relais. »
Une dégradation trop élevée pour tenter une stratégie à deux arrêts aux stands
Il aurait été sur le papier possible, pour Aston Martin F1, de tenter une stratégie à deux arrêts (médiums-durs-médiums).
Pourquoi ne pas avoir tenté le coup ?
Mike Krack, le patron d’Aston Martin F1, l’explique : la dégradation était trop haute pour faire fonctionner cette stratégie à Shanghai.
« Nous avons pensé qu’il était probablement préférable d’adopter cette stratégie - parce que nous avions un train de tendres qui restait. C’était un peu risqué. Mais avec cette longue période de voiture de sécurité, on ne pouvait pas utiliser les tendres à leur plein potentiel. »
« Il s’agissait donc de limiter les dégâts. En fin de compte, si vous regardez le rythme de la voiture, qui n’était pas assez bon en course, le résultat optimal sans la voiture de sécurité aurait été peut-être 6e. On a fini 7e avec le meilleur tour. On a limité les dégâts. »
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