Alonso n’a pas de regrets de ne pas avoir rejoint Red Bull

Le succès n’était "pas garanti" à la fin des années 2000

Par Emmanuel Touzot

12 novembre 2024 - 10:22
Alonso n'a pas de regrets de ne (…)

Les contacts entre Fernando Alonso et Red Bull ont été maintes fois documentés par le passé, et le pilote Aston Martin F1 est revenu sur le fait de ne pas avoir rejoint l’équipe de Milton Keynes. Il raconte notamment deux discussions en 2007 et 2008 où il avait discuté notamment avec Adrian Newey et Christian Horner.

"Je n’y ai pas trop réfléchi. Jamais. Ni ces années-là, ni même aujourd’hui" a déclaré Alonso. "Je ne regrette jamais rien. Je sais que certaines décisions dans votre carrière en Formule 1 peuvent changer beaucoup de choses dans ce que vous réalisez ou non."

"Mais je pense que lorsque vous prenez une décision, vous vous y engagez pleinement et vous pensez que c’est la meilleure décision. Personne n’a de boule de cristal pour savoir ce qui va se passer dans le futur. En 2008, j’ai eu quelques moments où j’ai pu rejoindre Red Bull. L’un d’entre eux a été mon départ de McLaren à la fin de l’année 2007."

"Après cette saison, j’ai trouvé différentes possibilités. J’ai rencontré Adrian et Christian à l’aéroport d’Heathrow. Et puis 2008 a été l’année la plus proche. Je m’en souviens parfaitement, nous étions sur le parking de l’aéroport de Spa, le petit aéroport en haut de la colline."

"Nous étions dans ce parking, assis sur les sièges arrière, tous les deux de nuit, et nous parlions de cette possibilité. J’étais très proche de Ferrari. Si ce n’était pas le cas en 2009, ce le serait à coup sûr en 2010. Nous sommes allés sur cette route et ils ont pris Sebastian."

Mais l’Espagnol rappelle qu’il avait de bonnes raisons de ne pas choisir Red Bull : "C’est facile à dire aujourd’hui, mais en 2008, Red Bull n’avait qu’un seul podium, celui de David [Coulthard] à Monaco, et Red Bull était une entreprise de boissons énergisantes."

"C’était une grande équipe, avec des membres formidables, mais je pense que prédire qu’ils gagneraient sept ou huit championnats au cours de la prochaine décennie n’était pas totalement garanti."

"Quand Lewis est passé de McLaren à Mercedes, la première année en 2013, il y avait beaucoup de critiques, ’pourquoi avez-vous changé McLaren pour une Mercedes qui ne faisait qu’un ou deux podiums jusqu’alors ?’. Et maintenant, il est sept fois champion du monde."

"C’est la même chose avec Ferrari. On ne sait pas ce que Lewis réalisera l’année prochaine. Si Ferrari se débrouille bien et remporte le championnat, c’est une bonne chose. Si Mercedes se débrouille bien et gagne le championnat, c’est une mauvaise décision. Comment pouvez-vous prédire cela ?"

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