Allison : L’héritage de Ferrari est un ’fardeau’ dans sa gestion
Il précipite parfois des décisions irréfléchies
James Allison a travaillé deux fois pour Ferrari, d’abord dans les années 2000, puis dans les années 2010. Le Britannique, aujourd’hui directeur technique de Mercedes, garde un excellent souvenir de ses passages au sein de la Scuderia et s’exprime aujourd’hui dans le contexte de la crise de performance actuelle au sein de Maranello.
"Clairement, je ne serais pas retourné une deuxième fois chez Ferrari si travailler là-bas était une mauvaise expérience" assure Allison. "J’ai connu deux parties importantes de ma carrière chez Ferrari et j’ai une affection énorme pour la marque, pour les gens là-bas, et j’espère qu’ils n’auraient pas de problèmes à dire que j’ai beaucoup d’amis dans l’équipe."
"Travailler chez Ferrari était un grand plaisir, mais le pays est pro-Ferrari, la marque est très forte, l’Histoire et l’héritage de Ferrari sont très importants, et vous sentez que vous êtes au sein de quelque chose de très important, et c’est la vraie force de ce groupe."
Mais les attentes face à la Scuderia ont aussi un mauvais côté, celui de mettre une pression qui se ressent énormément en interne, mais qui vient majoritairement de l’extérieur, et notamment des médias italiens. Selon Allison, la volonté de bien faire, et vite, pousse Ferrari à faire des erreurs ou prendre des décisions irréfléchies.
"Mais c’est aussi certainement le fardeau le plus lourd qu’ils aient à porter, car cette joie et cette affection que partage la nation italienne dans les succès de Ferrari amène beaucoup de pression en cas de mauvaise forme, et cette pression est appliquée de l’extérieur par la presse, de manière bien plus intense que pour toute équipe de F1."
"En interne, elle est appliquée à tout le monde qui sent le devoir d’être à la hauteur des grandes performances montrées par l’équipe dans le passé et c’est, je pense, exprimé par un leadership de haut en bas encore plus présent que dans d’autres teams, ce qui tend à faire prendre des décisions à court terme et peut faire s’égarer l’équipe, plutôt que de construire des forces fondamentales qui pourraient aider d’année en année."
Cette volonté de bien faire est donc parfois ce qui cause du tort à l’équipe italienne, actuellement dans une mauvaise passe après un début de saison difficile : "Il y a donc des hauts et des bas très marqués qui ont, à leur base, la même origine, à savoir le désir au sein de l’équipe et en dehors, que la marque Ferrari se batte en haut de la hiérarchie."
Ferrari
Massa espère toujours récupérer le titre pilotes F1 de 2008 en justice
Vasseur : Ferrari va se lancer dans les ailerons avant plus flexibles
Sainz : J’aurais été un bon équipier pour Verstappen
Leclerc ’en colère’ face aux rumeurs de tensions avec Sainz
+ sur Ferrari