Günther Steiner dévoile le carnet de route de Haas F1

Une voiture-cliente ? Difficile d’estimer à quel point.

Par Franck Drui

10 septembre 2015 - 12:44
Günther Steiner dévoile le carnet (...)

Après avoir mûrement réfléchi à son engagement éventuel, Haas F1 s’apprête à faire son entrée en Formule 1 en 2016. Les solides liens tissés avec Ferrari devraient lui permettre de s’appuyer sur des pièces et équipements éprouvés, à l’inverse de petites équipes comme HRT ou Caterham qui avaient fini par sombrer. Günther Steiner, futur directeur de l’écurie, livre son carnet de route et bien d’autres choses au site officiel de la F1.

«  Dans les semaines qui viennent, nous allons commencer à construire le châssis. Puis, fin septembre, nous annoncerons au moins un pilote. Nous sommes en discussions avec deux d’entre eux mais rien n’est encore fait. Nous avons la licence pour courir, mais en octobre il nous faudra nous inscrire officiellement auprès de la FIA. Nous aurons terminé de reconstruire l’ancienne usine Marussia d’ici quelques semaines et notre équipement pour les stands est en train d’arriver. Et en janvier, place au crash-test de la FIA. »

À l’heure où les difficultés financières touchent un certain nombre d’équipes, on pourrait croire que Haas prend des risques. Mais les Américains ont misé sur une philosophie différente des autres.

« Nous pensons avoir un très bon plan pour notre entrée dans la compétition : l’accent a été mis sur la collaboration avec une équipe bien établie, et nous ne partons donc pas d’une feuille blanche. Des équipes arrivées ces dix dernières années en F1, il n’en reste qu’une seule. Alors nous avons réfléchi et fait les choses différemment. Nous ne voulons pas tout faire par nous-mêmes et il va bien sûr nous falloir prouver que ça marche. Peut-être qu’avec notre plan, nous pourrons aussi encourager d’autres équipes à s’engager en Formule 1, car pour l’instant, tout le monde a peur de venir. Nous ne rêvons pas de victoire immédiate mais plutôt d’afficher des performances respectables, et cela pourrait stimuler d’autres gens. »

La collaboration très poussée avec Ferrari rappelle à certains l’idée des voitures-clientes. Qu’en est-il réellement ?

« Ça en prend le chemin, même s’il est difficile d’estimer à quel point. Mais ne vous méprenez pas, nous construisons nos propres châssis et carrosserie. Ce sera un peu comme les fabricants de voitures de route : ils travaillent tous ensemble et beaucoup utilisent la même plate-forme, mais chacun garde sa propre identité. Les temps ont changé, et plus personne ne se soucie de savoir d’où viennent votre direction et vos pédales de frein. Mais de véritables voitures-clientes pourraient représenter un danger parce qu’on finirait avec trop d’exemplaires de la même monoplace, car tout le monde veut évidemment la meilleure. Mais développer soi-même son aérodynamique est un bon compromis pour le moment. »

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