‘7e, ce n’est pas satisfaisant’ : Rossi veut un changement de cap à Enstone pour 2022
2021 préfigure-t-elle 2022 ? Ce serait inquiétant !
Alpine n’est-elle pas une des déceptions de cette année ? Avec des problèmes en soufflerie cet hiver et en misant tout sur l’an prochain, l’équipe française semble avoir reculé dans la hiérarchie. Certes le Grand Prix à Silverstone s’est mieux passé que les autres mais Alpine n’est que 7e au classement des constructeurs, derrière AlphaTauri et Aston Martin F1.
Les difficultés de développement en 2021 ne sont-elles pas inquiétantes pour l’an prochain ? Laurent Rossi, PDG d’Alpine, a été interrogé sur ce point : a-t-il des doutes lui aussi ?
« Je mentirais si je disais que je suis complètement à l’aise et rassuré, parce qu’évidemment une grande partie de l’équipe qui a produit cette voiture fera encore la prochaine, donc si nous ne changeons pas deux ou trois choses et ne changeons pas de cap, nous obtiendrons les mêmes résultats. Mais c’est ce que nous faisons. »
« J’ai confiance que nous pouvons performer, l’an prochain, mieux que cette année parce que ce n’est pas une performance satisfaisante aujourd’hui. Septième n’est pas là où nous voulons être. Si nous terminons à cet endroit, même si nous savions que la voiture ne serait pas championne du monde, ce sera quand même une déception. »
Quoi qu’il en soit le " rebranding " de Renault en Alpine paraît avoir déjà porté ses fruits sur le plan commercial, dont Rossi a aussi et surtout la charge.
« Nous avons une augmentation de 70% des demandes de renseignements autour de la marque et les ventes ne sont pas loin de suivre la même tendance. Nous sommes donc sur une très bonne trajectoire. »
« Nous n’avons pas besoin de gagner en F1 mais nous ne sommes pas là juste pour avoir un nom sur le bâtiment et en être heureux. »
Rossi ne recherche-t-il donc pas la victoire à tout prix avec Alpine ?
« Nous voulons gagner. Au début, c’est bien d’être ici et d’utiliser la plateforme, mais ensuite nous devons montrer une progression parce que de plus en plus de gens vont s’y habituer et commencer à assimiler la performance sur la piste à la performance dans la voiture. C’est la recette ’gagner le dimanche, vendre le lundi’ de Ferrari, par exemple. »
Chez Alpine Rossi a aussi réorganisé l’équipe. Davide Brivio, ancien de Suzuki, est aujourd’hui " team principal " : il est surtout en charge de l’opérationnel en week-end de Grand Prix, si bien qu’il n’a visité que finalement peu de fois Enstone. Pourtant son rôle est indispensable, poursuit Rossi, comparant sa structure avec celle mise en place par l’ancien directeur d’écurie Cyril Abiteboul.
« Avant, nous avions un directeur d’équipe, dont le rôle était de superviser la piste et l’usine. La réalité était qu’il était difficile pour lui de faire les deux. C’est difficile pour quiconque de le faire aujourd’hui. »
« Les responsabilités sont bien définies. Bien sûr, quand vous avez trois personnes, vous devez vous diviser pour traiter certaines questions. Mais jusqu’à présent, cela a très bien fonctionné. »
« Il y a toujours un gars pour la stratégie, Mathieu Dubois, et tous les deux prennent des décisions. Ils ont Marcin Budkowski du côté technique et Davide Brivio du côté de la piste qui peuvent aider à prendre des décisions un peu plus importantes si nécessaire. »
« Mais la vérité est que cela se produit très rarement et que cela fonctionne très bien jusqu’à présent. Je supervise tout cela et je peux me diviser en m’occupant des opérations et du développement technique lorsque c’est nécessaire, mais aussi en prenant des décisions plus orientées vers les affaires. »
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