Alonso et la F1 : 2006, le duel contre Schumacher

Et un deuxième titre mondial consécutif

Par Emmanuel Touzot

1er janvier 2019 - 13:41
Alonso et la F1 : 2006, le duel (...)

Champion du monde en titre, Fernando Alonso est bien décidé à défendre sa couronne bec et ongles. La Renault R26 est une évolution de la redoutable R25, et l’équipe française s’offre les trois premières courses de la saison. Alonso gagne à Melbourne, Giancarlo Fisichella à Sepang, et l’Espagnol s’impose de nouveau à Bahreïn.

La première défaite du losange se fait à Saint Marin. Dans un remake inversé de la saison précédente, Alonso et Michael Schumacher luttent durant les dernières boucles, mais l’Allemand reste cette fois devant et remporte la course. Il s’affirme au passage comme l’un des principaux rivaux d’Alonso, sinon son principal, alors qu’il vient de battre le record de pole positions d’Ayrton Senna.

Schumacher gagne de nouveau au Nürburgring, devant Alonso, mais ce dernier remporte les quatre courses suivantes ! Schumacher termine trois fois deuxième dans le même temps, tandis que Juan Pablo Montoya est le dauphin d’Alonso à Monaco.

Mais l’affaire est plus compliquée pour Renault, notamment parce que Fisichella est en retrait, et que Felipe Massa, qui a remplacé Rubens Barrichello chez Ferrari, va s’avérer de plus en plus solide au fil de la saison.

Mais le coup dur pour Alonso arrive pendant l’été, alors que Schumacher est en train d’enchaîner trois victoires. La FIA, menée par son directeur de course Charlie Whiting, déclare illégal le système de mass dampers de Renault. Le système, qui permet d’absorber nettement mieux les vibreurs et confère à la R26 son agilité et sa maniabilité, est pourtant présent depuis septembre 2005 sur la R25, puis la R26.

Mais la FIA ne l’interdit pas durant l’hiver, et c’est en plein milieu de la saison que la rivale de la Ferrari est déclarée illégale. Renault fait appel après le GP d’Allemagne, mais le système est officiellement déclaré illégal en août.

Entre temps, le Grand Prix de Hongrie est perturbé par la pluie, Alonso se qualifie très loin mais accomplit un premier tour de course exceptionnel qui laisse penser qu’il sauvera les meubles, mais un écrou mal fixé lorsque la piste sèche et qu’il passe les pneus slicks le conduisent à l’abandon. Schumacher ne termine que huitième et marque un seul point en ce jour où Jenson Button remporte sa première victoire en carrière.

Deuxième en Turquie derrière Felipe Massa, qui remporte lui aussi sa première victoire en carrière, Alonso reprend un peu de marge sur Schumacher, troisième. Les affaires de l’Espagnol se compliquent avec une casse moteur à Monza.

En ce jour où Michael Schumacher annonce qu’il va se retirer en fin de saison, Renault perd la tête du classement constructeurs et l’avance d’Alonso fond comme neige au soleil. Schumacher gagne de nouveau en Chine devant les Renault d’Alonso et Fisichella, ce qui redonne la main au constructeur français.

Le duel pour le championnat tourne court puisque Schumacher est à son tour victime d’une casse mécanique, au Japon. Pour être sacré champion, Schumacher doit gagner au Brésil et voir Alonso abandonner. S’élançant dixième, Schumacher est victime d’une crevaison en milieu de course.

Déchaîné, il remonte de la 19e place jusqu’à la quatrième en fin de course, s’offrant de nombreux dépassements pour ce qui sera finalement un jubilé. Mais Alonso termine deuxième et remporte sa deuxième couronne consécutive avant de rejoindre McLaren l’année suivante, comme convenu un an auparavant. On le pense alors prêt à dominer la Formule 1 pour de nombreuses années...

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