Julien Jousse : "Rouler pour Pescarolo, c’est magique !"

Entretien avec le pilote Pescarolo

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5 juin 2011 - 10:49
Julien Jousse : "Rouler pour (...)

Deux courses et deux victoires ! Tel est le bilan du Pescarolo Team Autovision en arrivant aux 24 Heures du Mans. Victorieux dès son retour à la compétition aux 6 Heures du Castellet, l’équipe de Henri Pescarolo a récidivé aux 1000 Km de Spa, second round des Le Mans Series, même si cette victoire est passée inaperçue du fait de l’Intercontinental Le Mans Cup. Outre les fidèles Manu Collard et Christophe Tinseau, l’écurie sarthoise compte dans ses rangs un rookie en prototype, à savoir Julien Jousse. Concurrent régulier en Formula Superleague, Julien connaît l’endurance pour avoir roulé chez Luc Alphand Aventures. Avant d’affronter son premier Le Mans au volant d’un proto LMP1, Julien Jousse nous parle de son début de saison, de ses objectifs au Mans et de sa présence en Blancpain Endurance Series.

Julien, deux courses et autant de victoires... Pas facile de faire mieux pour des débuts en prototype ?

« C’est sûr que c’est 100% positif. Pour le moment l’objectif est rempli car nous pointons en tête du championnat Le Mans Series. Nous abordons les 24 Heures du Mans sereinement et nous sommes fin prêts. La Pescarolo-Judd est fiable. Même si nous sommes les plus performants en « Essence », il nous manque encore quelques chevaux. »

Quel sera l’objectif aux 24 Heures du Mans ?

« Faire aucune erreur et rallier l’arrivée. Nous avons une carte à jouer même si il est clair qu’il sera impossible d’aller chercher les « Diesels ». Il faudra faire une course parfaite comme ce fut le cas au Castellet et à Spa. La fiabilité jouera un rôle primordial. A Spa, nous avons fait une course sans le moindre problème. Il faut poursuivre dans cette voie pour que cela puisse payer à l’arrivée. Je suis ravi d’avoir fait le choix Pescarolo Team Autovision et de porter haut les couleurs de Henri Pescarolo. »

Justement, c’est comment de rouler pour Henri ?

« Magique ! C’est quelqu’un qui connaît le monde de l’Endurance par cœur. Il sait ce qu’il faut faire au moment où il faut le faire. On ne peut qu’être admiratif sur tout ce qu’il a fait et tout ce qu’il fait. C’est un retour payant pour son équipe avec deux victoires en deux courses. »

L’expérience du prototype est donc positive pour toi ?

« C’est bien entendu très différent d’une GT comme comportement. C’est un peu une grosse monoplace. Il faut gérer le trafic différemment. A terme, mon but est de rouler en prototype pour un constructeur. »

La Journée Test s’est bien passée ?

« Oui car nous avons bouclé 30 tours chacun sans connaître le moindre pépin. La voiture est confortable et plaisante à piloter. Je suis confiant pour la course. Le trafic sera important en piste malgré la longueur du tracé et il ne faudra pas prendre le moindre risque. A Spa, c’est ce qui a causé la majorité des accidents. Ce sera à mon avis un des facteurs les plus importants. Outre la fiabilité, la clé du succès sera la prudence et une bonne gestion des ravitaillements. Garder son sang froid sera le maître mot. »

Tu roules également en Blancpain Endurance Series sur une Ferrari F458 du Team SOFREV ASP. Comment se passe ton début de saison ?

« Nous avons découvert l’auto à Monza pour le coup d’envoi du championnat. Sans roulage, il était compliqué de faire un bon résultat. Tout devrait rentrer dans l’ordre au fil des courses. Le championnat est vraiment bien et je prends beaucoup de plaisir. Même si on peut apparenter la série à de l’endurance avec des manches de trois heures, c’est un véritable sprint du début à la fin. Piloter une GT3, c’est un peu comme être dans son canapé. Tout est absorbé et ralenti, par rapport à un prototype. Il faut aussi s’habituer à l’ABS. Le but est d’aller titiller la limite comme sur chaque auto. Ferrari a beaucoup travaillé, notamment sur la cartographie pour la consommation. J’ai maintenant hâte d’être aux 24 Heures de Spa. »

Propos recueillis par Laurent Mercier

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