Audi impose la technologie hybride au Mans

Triplé des R18 !

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17 juin 2012 - 17:25
Audi impose la technologie hybride (...)

Et de 11 pour Audi...

Audi vient de s’assurer un 11ème succès aux 24 Heures du Mans, avec le même trio qu’en 2011, soit André Lotterer, Benoît Tréluyer et Marcel Fässler, avec 378 tours couverts. L’Audi R18 e-tron quattro poursuit la lignée des victoires de la marque aux quatre anneaux, après les R8, R10, R15 et R18. Le tiercé de tête est d’ailleurs 100% Audi, et ce pour la 7ème fois. Il aura donc finalement manqué un tour à la seconde R18 e-tron quattro de Kristensen/McNish/Capello pour rafler la mise. La première des deux R18 ultra monte sur la dernière marche du podium, avec Jarvis/Bonanomi/Rockenfeller, à trois tours de la tête. C’est un peu l’année du chiffre « 1 ». La #1 à motorisation hybride l’emporte pour sa 1ère participation en partant de la positon 1 sur la grille, Audi remportant sa...11ème participation. Les e-tron quattro ont tenu le cap. Comme quoi le système hybride est au point dès sa première année d’existence. Les R18 ultra sont bien venues titiller les hybrides, avec la #3 qui a perdu du temps sur une sortie de Romain Dumas samedi soir au Ralentisseur Forza Motorsport, l’Alésien terminant sa course dans la pile de pneus. Le lauréat de l’édition 2010 n’a pourtant pas perdu de temps pour remettre sa monture d’aplomb comme il a pu et la ramener à son stand. Même sanction dimanche matin pour Marc Gené, exactement au même endroit, sur une piste rendue glissante par de l’huile.

Quant à la #4 des rookies Oliver Jarvis et Marco Bonanomi, bien aidé par Mike Rockenfeller, elle est partie plus prudemment et a bien failli terminer hors du podium après plusieurs coupures électriques durant la matinée. Malgré un doublé des e-tron quattro, il ne faut pas croire que la course des hybrides n’a pas causé de maux de tête au Dr Ullrich. Si la #1 et la #2 ont toujours été dans le coup, Marcel Fässler s’est fait une belle frayeur en voulant éviter une Corvette en perdition, le Suisse ne pouvant rien faire pour éviter de toucher le mur à Mulsanne. Peu de temps après, Marcel s’est empressé de reprendre le dessus sur la #2 au Ralentisseur Forza et a frôlé la correctionnelle en traversant le bac. Une chose est sûre, l’équipe technique est rôdé à la tâche car quand les Audi sont rentrées en piteux état, elles n’ont pas mis longtemps à repartir à l’attaque. Seule la #3 de Dumas/Duval/Gené est finalement repoussée hors du quarté de tête, au 5ème rang. Le trio n’a pas démérité, avec un Loïc Duval toujours aussi rapide, un Romain Dumas toujours prêt à aller au combat, et un Marc Gené qui n’a rien perdu de sa pointe de vitesse.

Partie remise pour Toyota...

Le constructeur nippon avait prévenu. Avant le départ, Yoshiaki Kinoshita, Président du Team, confiait : « Nous sommes là pour apprendre. » Oui, sauf que Toyota a fait plus qu’apprendre, en venant se mêler dans les positions de tête, avec un Nicolas Lapierre en tête durant quelques tours. Stéphane Sarrazin nous indiquait en début d’après-midi : « Je pense que le Dr Ullrich a tremblé. » La #7 de Lapierre/Nakajima/Wurz a jeté l’éponge à 1 heure du matin sur casse moteur, alors que la #8 a abdiqué sur une violente sortie de piste d’Anthony Davidson en début de soirée, le Britannique n’étant pour rien dans l’affaire avec un contact avec une GTE-Am. Bien aidé par les troupes d’Hugues de Chaunac, le TOYOTA Racing peut être satisfait de sa performance mancelle, avec une auto bien née et qui a su donner du mordant à la concurrence. Malgré plusieurs simulations d’endurance, jamais le moteur d’une TS030 HYBRID n’avait rendu l’âme auparavant. On pouvait craindre, du fait du manque d’essais, quant à la fiabilité des Toyota, mais elles ont bien tenu, si bien qu’Audi devra se méfier de la TS030 HYBRID dès la prochaine manche du Championnat du Monde d’Endurance de Silverstone. Pour la petite histoire, on a apprécié les membres du team grimpés sur le muret à l’arrivée pour saluer les concurrents, tout comme l’accolade entre Hugues de Chaunac et le Dr Ullrich. Le Boss d’Audi Sport a su le rappeler à son homologue sur le podium en lui donnant rendez-vous dans un an.

Une copie parfaite pour le Rebellion Racing...

Le Rebellion Racing ne peut qu’être satisfait de sa course, avec la Lola-Toyota B12/60 #12 de Nicolas Prost, Neel Jani et le revenant Nick Heidfeld. Le trio a fait le job en se classant ni plus ni moins qu’au pied du podium, à 11 tours de la tête. Les efforts fournis par Alexandre Pesci et son équipe sont récompensés. Toyota place son moteur devant une Audi. La voiture sœur partagée par Andrea Belicchi, Harold Primat et Jeroen Bleekemolen aurait pu elle aussi rentrer dans le Top 6, sans un problème d’embrayage (11ème place finale). On espère juste que le Rebellion Racing ne sera pas oublié dans les médias avec cette très belle prestation. Cette quatrième place raisonne comme une victoire, qui plus est avec de gros points récoltés dans l’optique du championnat. On aurait bien mérité de monter sur le podium chez Rebellion Racing.

Discret depuis le début des essais, le JRM Racing peut être content de placer sa HPD ARX-03a à une belle 6ème place, à tout de même 10 tours de la Lola-Toyota/Rebellion Racing. On précisera que l’équipe de James Rumsey a remporté le Prix ESCRA, récompensant la meilleure assistance. En proie à un problème de boîte de vitesses à quelques minutes du départ, la HPD ARX-03a s’est bien rattrapée malgré son handicap de départ. Au fil des tours, Jonny Kane et Danny Watts ont enchaîné les tours rapides, Nick Leventis jouant bien son rôle de gentleman. C’est ensuite une fuite d’huile qui a retardé la #21 qui termine dernière LMP1 classée, dans les profondeurs du classement.

Chez Pescarolo Team, la Dome S102.5 de Bourdais/Minassian/Ara a repris la piste pour un dernier tour, après plusieurs heures dans son box. C’est le moteur qui a mis à mal la course de la #17 qui termine non classée. Que dire de la Pescarolo 03 que l’on a annoncé forfait à une heure du départ, et c’est finalement de la voie des stands que Manu Collard s’est élancé pour boucler au total une vingtaine de tours. Il y a fort à parier qu’Henri Pescarolo se souvienne longtemps de cette édition 2012, mais pas sur le plan des bons souvenirs. Que va-t-il en être de la suite du Pescarolo Team ? Dans le clan OAK Racing, c’est le moteur Judd qui a une fois de plus causé l’arrêt définitif de la #15.

Cette 80ème édition des 24 Heures du Mans restera dans les annales comme la toute première victoire d’une voiture hybride aux 24 Heures du Mans. Cependant, Audi s’attendait certainement à connaître une course plus « tranquille. » Comme quoi l’Endurance reste l’Endurance et que rien n’est joué avant le dimanche 15 heures. On a beau être en force et dominer, la course reste la course. Place maintenant à 2013 et un nouveau duel Audi vs Toyota, mais vu le niveau de compétitivité de la marque nipponne, on ne va pas rester inactif à Ingolstadt...

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