Vowles aurait ’rêvé’ de voir Williams F1 à égalité avec Haas en début de saison
"Je suis très fier de ce que l’équipe a accompli"
Ce weekend aux Pays-Bas, James Vowles vit son 13e Grand Prix à la tête de l’équipe Williams F1, qu’il a rejoint en début d’année.
Et après une trêve estivale bien méritée, l’ancien stratège en chef de l’écurie Mercedes est revenu sur la première partie de la saison 2023.
"La première conclusion à laquelle je suis arrivé est que je suis très fier de ce que l’équipe a accompli. Ils sont sortis de plusieurs années où ils ont été punis et n’ont pas réalisé grand-chose, mais ils ont la tête haute, ils répondent à la direction que nous prenons et, curieusement, vous pouvez voir qu’un début de changement culturel est en train de se produire."
"Une culture ne change pas du jour au lendemain. Pas même en six mois. C’est un travail de plusieurs années. Mais le fait est que l’équipe est prête à changer. Et c’est l’une des choses dont je suis fier. Je pense que nous avons laissé des points en route, mais pour l’essentiel, nous avons marqué tous les points que nous pouvions gagner jusqu’à présent. Là où nous sommes, à égalité avec Haas, je pense que c’est une position fantastique, une position dont nous aurions rêvé avant le début de la saison. Mais ce n’est que le début d’une aventure et ce qui m’enthousiasme le plus, ce sont les prochaines années plutôt que les derniers mois."
Sur le plan personnel, l’homme âgé de 44 ans évoque tout ce que ces premiers mois à la tête de l’écurie anglaise lui ont appris.
"Il y en a beaucoup. Il me faudrait toute cette conférence de presse pour les résumer, mais je serais déçu si je n’apprenais pas continuellement tout au long de ce voyage, chaque mois, chaque année, et je serais déçu si vous ne me posiez pas cette question dans un an et que je ne répondais pas : ’J’apprends encore tous les jours’."
"La chose la plus importante est la suivante : vous passez de la gestion de petites équipes, voire de grandes équipes, à celle d’une organisation, et les exigences sont très différentes. Il n’y a pas un seul jour où l’on se concentre sur la même chose. En général, vous participez à 10 ou 12 réunions, chacune traitant de sujets différents : il peut s’agir des pilotes, du marketing, de ce qui se passe à Las Vegas, de l’ingénierie, de la performance, de l’aérodynamique. Et c’est passionnant. C’est intéressant, ça vous tient en haleine tout le temps. Je pense que cette dynamique et la capacité à couvrir autant de domaines aussi rapidement étaient... rien ne peut vraiment vous former à cela tant que vous n’y êtes pas."
Williams F1 prépare 2024... mais aussi 2025 et 2026
Si la saison 2023 est donc plutôt une réussite pour Williams F1 jusqu’ici, James Vowles confirme que l’équipe est tout de même logiquement tournée vers l’année prochaine désormais.
"Oui, la voiture que nous avons restera telle quelle. Contrairement à Haas, qui est un adversaire redoutable avec qui la lutte sera acharnée, nous n’avons rien d’autre à venir pour le reste de l’année. Nous devons donc essayer de gagner les points qui seront disponibles au moment où ils le seront."
"L’accent - et ce depuis un certain temps déjà - a été mis sur la saison 2024, et en partie sur les saisons 2025 et 2026 également. Pour l’instant, nous nous livrons une bataille acharnée pour les 10e, 9e, 8e et 7e places. Je veux que l’équipe, pour chaque membre et pour moi aussi, livre une bataille féroce pour tenter d’accéder aux positions supérieures. Et vous ne pouvez pas y parvenir en développant continuellement ce que vous avez en ce moment. Pour y parvenir, il faut penser à l’avenir, et cela a un coût, qui peut vous retarder jusqu’à un an mais qui vous permet de mieux repartir de l’avant ensuite."
On peut tout de même se demander si, compte tenu du fait que les règlements évolueront peu en 2024, il n’y a pas un intérêt réel à continuer de faire progresser la FW45. Mais ce n’est visiblement pas l’avis de Vowles, qui s’en explique.
"Pas dans la situation actuelle. Il y a trop de choses que nous changeons, en tant qu’élément fondamental, et vous ne pouvez pas faire les deux choses en même temps. Je préfère de loin me concentrer sur la rupture des systèmes et leur reconstruction plutôt que d’essayer de me débrouiller."
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