Vettel espère que la F1 donnera plus souvent sa chance à un Américain à l’avenir

L’Allemand rappelle qu’il n’est pas aussi facile pour eux de s’intégrer

Par Paul Gombeaud

11 mai 2022 - 17:47

Les Etats-Unis attendent toujours de connaître l’identité de celui qui succèdera à Alexander Rossi, le dernier pilote américain à avoir disputé un Grand Prix de F1. Lewis Hamilton voit les différences culturelles entre l’Europe et les Etats-Unis comme la principale raison à cette absence.

Sebastian Vettel était d’accord avec son homologue à Miami. Le pilote Aston Martin évoquait également la difficulté que représentait le voyage vers l’Europe pour les jeunes Américains qui veulent faire carrière.

"La talent finit toujours par émerger. Quand j’étais jeune, j’ai vu de nombreux enfants américains aller en Europe et essayer de s’adapter. Et vous n’êtes le plus souvent jugés que par vos résultats. Et il ne faut pas oublier que les Etats-Unis sont un grand pays, la culture y est tellement différente. Etre jeté en Europe à un très jeune âge avec l’objectif de performer, c’est vraiment difficile car tout est différent."

"Et je dirais que c’est naturel de vouloir retourner aux Etats-Unis car il y a tant de bonnes choses. Le sport automobile est très populaire par ici. Bien sûr la F1, même si nous courons ici, n’est pas encore aussi populaire qu’un championnat comme la NASCAR. Même si l’intérêt est grandissant, il faut prendre en considération cette différence de culture."

"Et oui, j’espère qu’un talent finira par sortir du lot. J’espère que la F1 donnera davantage sa chance à de jeunes pilotes américains qui sont contraints d’aller en Europe pour rouler dans les formules de promotion, où le niveau est très élevé car il y a des jeunes du monde entier qui s’affrontent."

Après avoir disputé son premier Grand Prix avec BMW-Sauber à Indianapolis en 2007, Vettel remplaçait ensuite Scott Speed, mis à la porte par Toro Rosso, pour le reste de la saison. L’Allemand le prend ainsi comme un exemple expliquant l’absence d’Américains en F1.

"C’était un peu un hooligan à l’époque, ce qui m’a en quelque sorte donné ma chance. Non, Scott est un super mec et il est vraiment drôle. Je pense qu’il avait beaucoup de talent, mais c’est sans doute un bon exemple de ce que j’essayais d’expliquer auparavant. Il ne rentrait pas dans le moule car l’approche de la Formule 1 ne correspondait pas à son style. Mais il avait un grand talent."