Vasseur ne participera jamais à des jeux toxiques avec Horner et Wolff

Pendant l’hiver, Frédéric Vasseur a changé de statut dans le paddock ! De patron d’Alfa Romeo, une équipe de milieu de grille, il est devenu le dirigeant de la Scuderia Ferrari – rien que cela.

Comment ont réagi les directeurs d’écurie et collègues de Frédéric Vasseur à l’annonce de cette promotion ?

Vasseur a décrit d’abord la réaction amusée de Günther Steiner, chez Haas (dont Ferrari fournira l’unité de puissance).

« Günther a commencé à dire ’OK, maintenant je suis ton client !’, et j’ai fait remarquer que ce serait un plaisir de lui envoyer les factures ! »

« J’ai une relation amicale avec certains des directeurs d’équipe, et nous avons un peu plaisanté, mais dans l’ensemble il y a un grand respect mutuel, et si sur la piste, la compétition fait de nous des adversaires encore plus coriaces, parfois nous devons travailler ensemble pour le bien de la Formule 1. »

« Je pense que ces derniers mois, mis à part le ’jeu’ entre Toto et Horner, la collaboration entre les équipes a été positive. »

Et son ancienne équipe, Alfa Romeo ? Comment Frédéric Vasseur la perçoit-il aujourd’hui ? A-t-il toujours des relations avec ?

« Jusqu’à l’année dernière, c’était une partie importante de ma vie, mais au-delà de ça, je suis allé les saluer et je continuerai à le faire, ils ont notre unité de puissance et c’est utile d’avoir une indication sur notre fiabilité. J’ai une relation amicale avec l’équipe, chaque matin et chaque soir je prends un café avec eux. »

Vasseur, futur féroce rival de Wolff et Horner ?

Les relations risquent cependant d’être moins amicales avec Toto Wolff et Christian Horner, les grands rivaux de Mattia Binotto l’an dernier !

Est-il prêt à entrer en confrontation avec Christian Horner et Toto Wolff ? Frédéric Vasseur se veut confiant sur ce point, presque bonhomme...

« Non, je ne le ferai jamais. Je respecte pleinement Horner et Toto, mais je ne participerai jamais à ce genre de jeu. »

Ferrari n’est-elle pas pourtant un nid à vipères, une équipe plus politique que d’autres pour Frédéric Vasseur ?

« Je ne pense pas qu’elle soit plus difficile que d’autres équipes. Ce qui distingue Ferrari des autres équipes, c’est la passion et l’enthousiasme qui l’entourent : lorsque nous avons présenté la nouvelle monoplace il y a quinze jours, il y avait des milliers de fans à Fiorano, et je ne pense pas qu’il y ait quelque chose de similaire ailleurs. »

« C’est un enthousiasme que vous ressentez partout, vous allez au restaurant et il y a des fans, la même chose quand vous arrivez à l’hôtel, et cet aspect ajoute peut-être un peu de pression. La question est de savoir si cette grande proximité et cette attention qu’il y a envers l’équipe est quelque chose qui ralentit le travail ou si, au contraire, elle contribue à la motivation. Honnêtement, je pense que c’est un aspect positif, si vous faites ce travail vous espérez être entouré de fans... oui probablement en Italie tout est un peu plus grand, mais jusqu’à présent tout va bien... »

Dans ce combat politique, Frédéric Vasseur dit enfin avoir le soutien de son grand patron, Benedetto Vigna.

« Nous parlons tous les jours, pour moi c’est très important d’avoir le soutien total de Ferrari et je suis vraiment heureux... »