Une quatrième course de F1 aux Etats-Unis se ferait ’au détriment d’autres régions’

Wolff ne veut pas de quatrième escale aux USA

16 octobre 2025 - 18:40
Une quatrième course de F1 aux Etats-Unis se ferait ’au détriment d’autres régions’

Avec le succès des trois Grands Prix américains au calendrier de la Formule 1, Liberty Media a réfléchi à augmenter le nombre de courses aux Etats-Unis. Mais selon Toto Wolff, le directeur de Mercedes F1, le nombre actuel est le bon.

L’Autrichien pense qu’il n’y a pas besoin d’ajouter d’escales américaines à un calendrier qui s’arrête déjà à Miami, Austin et Las Vegas. A titre personnel, il révèle la ville où il aimerait voir le championnat du monde s’arrêter.

"Je pense que trois, c’est le maximum, trois courses. Je pense que Stefano Domenicali réussit très bien à équilibrer l’empreinte géographique de la Formule 1" a expliqué Wolff lors de l’événement Autosport Business Exchange New York.

"Nous aimerions organiser davantage de courses aux États-Unis, mais je pense qu’il est important de ne pas le faire au détriment d’autres courses, d’autres régions. Et pour l’instant, nous sommes présents un peu partout dans le monde. Mais j’adorerais courir à New York, ce serait génial."

"Je ne suis pas sûr que ce soit possible, car l’année dernière, nous avons fait courir une voiture avec Lewis Hamilton pour un événement WhatsApp sur la 5e Avenue. Je ne pense pas que la police ait été ravie de notre initiative, donc je ne suis pas sûr que cela se reproduise de sitôt."

Wolff s’est aussi impliqué dans le film F1 avec Brad Pitt, notamment parce que son pilote d’alors, Lewis Hamilton, était producteur, mais aussi parce que Mercedes a conçu les voitures fictives du métrage sur base de F2.

Évoquant les premières discussions autour du projet, Wolff a décrit le dîner qu’il a partagé chez lui à Oxford avec le réalisateur du film Joseph Kosinski, le producteur Jerry Bruckheimer, Pitt et Susie Wolff, quand Hamilton a dû dire à l’acteur qu’il était trop vieux pour être pilote.

"J’ai eu de la chance. Je côtoie beaucoup de personnalités médiatiques, mais il y a eu un dîner que nous avons organisé avec Joe, le réalisateur, Jerry Bruckheimer, Lewis, Brad Pitt, Susie et moi."

"Nous dînions chez nous, à Oxford, quand soudain, la porte s’est ouverte et Brad Pitt est apparu dans l’allée. Il a dit ’merci de m’avoir invité à dîner’. C’était une expérience un peu surréaliste."

Le personnage de Sonny Hayes joué par l’acteur de Fight Club, Seven et Ocean’s Eleven devait initialement être un personnage central dans la quête de titre mondial au sein du scénario : "Au départ, l’idée était qu’il soit pilote et qu’il se batte pour remporter le championnat du monde."

"Mais Lewis a dit ’ça ne marchera pas, tu es beaucoup trop vieux pour être pilote de Formule 1’, et Brad n’a pas apprécié. Il estimait qu’il était dans la fleur de l’âge pour être pilote de Formule 1. La façon dont ils ont adapté le scénario était fantastique, car cela rendait le personnage crédible. Son rôle était crédible."

Un film qui a été apprécié par l’ensemble du paddock selon Wolff : "Nous avons regardé le film, tous les pilotes de F1 et les directeurs d’écurie, nous l’avons regardé lors de la première à Monaco pendant le Grand Prix, et nous l’avons aimé. Il n’y avait rien à redire. C’est un bon divertissement, et les recettes générées par le film sont phénoménales."

En revanche, l’Autrichien n’est pas du tout fan de Drive to Survive, et il explique que son premier avis négatif sur la série Netflix sur la Formule 1 s’est fait dès la première saison, quand il a compris à quel point les tensions étaient montées de toute pièce.

"J’ai commencé à la regarder et j’ai détesté. C’était Fernando Alonso contre Carlos Sainz, et c’était truqué. Considérer cela comme une compétition pour le championnat du monde... Je me suis dit que ce n’était pas pour moi. J’ai éteint la télévision. Je n’ai même pas regardé la deuxième course."

Mais l’opinion de Wolff sur l’émission a rapidement évolué au fur et à mesure que la saison 2019 avançait. Et il a compris que même si ce n’est pas ce qu’il aime, c’est un programme qui ramène du monde vers la Formule 1.

"Je suis rentré en Europe et une de mes amies m’a appelé pour me dire qu’elle aimerait beaucoup venir avec ses fils au Grand Prix d’Autriche. Je lui ai demandé ’Pourquoi ? Tu ne t’es jamais intéressée à la Formule 1’, et elle m’a répondu que ses fils adorent Drive to Survive."

C’est à ce moment-là que Wolff a réalisé que Netflix avait peut-être mis le doigt sur quelque chose de spécial, et ironiquement, le fait que Mercedes et Ferrari aient refusé de participer à l’émission les a aidés à y parvenir.

"En fait, comme nous n’y figurions pas, cela a donné à Netflix l’occasion de montrer des équipes et des pilotes moins connus, qui n’étaient pas autant sous les feux de la rampe. Je pense que cela a captivé le public. D’une certaine manière, nous avons eu raison d’agir ainsi, mais ce n’était pas notre intention première."


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