’Trop de rose’, une équipe Alpine F1 ’moins française’ : De Meo et Briatore répondent aux critiques

"Je pense que c’est plus carré qu’avant"

20 février 2025 - 18:05
'Trop de rose', une équipe (…)

Flavio Briatore n’a pas mâché ses mots concernant... la livrée de l’Alpine F1 A525, présentée ce mardi soir à Londres.

On sent que le conseiller exécutif de l’équipe, qui apporte peu à peu ses sponsors (MSC Croisières, Eni, etc...), n’est pas très satisfait par les conditions imposées par BWT, le sponsor titre de l’équipe, signé bien avant son arrivée.

"Je suis convaincu que cette voiture est formidable avec, peut-être, un peu trop de rose !" concède Briatore lorsqu’on évoque le fait que l’Alpine F1 fait de moins en moins "française".

BWT appréciera certainement !

A ses côtés, Luca de Meo, PDG du groupe Renault, a tenu à défendre encore les choix faits pour Alpine F1, une écurie qui sera encore moins "française" à partir de 2026 avec l’arrivée du moteur Mercedes.

"Il n’y a pas d’intention derrière cela. Si on trouvait des talents et des sponsors français, on les prendrait, mais on n’en a pas beaucoup. Il faut qu’on aille chercher des opportunités ailleurs lorsqu’elles s’ouvrent, mais nous nous considérons toujours comme l’équipe nationale française. Flavio est charismatique et il sait lire les gens, attirer les talents. Il amène des partenaires importants et des ressources financières aussi."

"J’ai parlé avec les gens de l’équipe, ils sont motivés, sous pression, mais je pense que c’est plus carré qu’avant. On est sur la bonne trajectoire."

Des propos soutenus par Pierre Gasly, le seul pilote français qui reste à Enstone.

"C’est peut-être une perception de l’extérieur, mais mon ressenti c’est que l’écurie reste toujours très française. Bien sûr, médiatiquement, on parle davantage de certains dirigeants (Flavio Briatore) et du coup, on peut avoir la sensation que c’est moins le cas, mais en interne, il y a toujours énormément de Français. Le moteur est toujours français et j’ai toujours autant cette connexion avec la France."

"Flavio a apporté son leadership. Il a une incroyable expérience. Il a déjà gagné des titres de champion du monde avec des équipes et connaît parfaitement le milieu de la Formule 1. Et il a surtout une mentalité que je partage : gagner. Je veux gagner avec Alpine, et lui aussi, car il n’est pas là juste pour être en Formule 1."

"Je m’entends très bien avec lui, et c’est vrai que cet hiver on a bénéficié d’un peu plus de stabilité. Depuis que je suis arrivé chez Alpine, il y a eu beaucoup de changements… J’entame ma troisième saison et j’apprécie d’avoir eu des bases un peu plus solides."

Le Normand a d’ailleurs trouvé un fan de plus, Briatore justement, qui parle en bien de son pilote.

"Honnêtement, je ne connaissais pas bien Pierre quand je suis arrivé et j’ai été surpris par ses progrès. Il a pris ses responsabilités, n’a pas commis d’erreurs, ni d’accident. Ce qu’il a fait au Brésil (3e), c’est très fort. Est-ce qu’il fait partie des meilleurs comme Verstappen ? Je ne sais pas, mais c’est un top driver, ça oui."

Quels sont les objectifs fixés par Briatore pour 2025 ?

"Derrière, les 4 top teams c’est très serré. Il y a quatre ou cinq voitures qui se tiennent en trois dixièmes. Mais on doit faire mieux qu’en 2024."

"On a super bien travaillé avec Viry cette année (la dernière du moteur Renault F1). Ce sont de vrais professionnels. Beaucoup de teams ont trop de monde en Formule 1. Maintenant, on a une écurie plus flexible. Une équipe, ce n’est pas la quantité, mais la qualité d’abord. A l’époque, avec Renault, on avait le troisième budget de la Formule 1 et on a gagné le championnat en 2005 et 2006. Avec Benetton, on avait un budget qui n’était rien et on avait aussi gagné le championnat…"

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