Tost se souvient des ‘experts’ F1 qui doutaient du ’trop jeune’ Verstappen
Mais le titulariser aujourd’hui aurait été plus difficile qu’en 2015
C’est Franz Tost qui aura été le premier des deux directeurs d’équipe qu’aura connus Max Verstappen en F1 jusqu’à aujourd’hui.
Le Néerlandais n’a rejoint la filière Red Bull qu’au dernier moment, alors que Mercedes le courtisait aussi pour arriver en F1.
Mais Red Bull avait dans le viseur depuis longtemps le fils de Jos et grâce à sa petite équipe, Toro Rosso, elle a pu lui promettre une place rapidement, contrairement à Mercedes.
C’est ce que Franz Tost, ancien patron de Toro Rosso / AlphaTauri depuis le 1er janvier, a raconté sur le site officiel de Max : dès les années karting, Max Verstappen avait tapé dans l’œil de Franz Tost…
« Quand Max était encore en karting… et qu’il avait beaucoup de succès. Mama mia, c’était quand exactement ? Je crois que c’était en 2010. »
« La première fois que j’ai rencontré Max en personne, c’était trois ans plus tard, au Nürburgring : Jos nous rendait visite pendant le Grand Prix d’Allemagne. Je le connaissais auparavant, lorsqu’il pilotait dans l’équipe de Formule 3 de Willy Weber (ancien manager de Michael Schumacher). En tout cas, nous nous sommes retrouvés à ce moment-là et nous sommes restés en contact un peu plus tard. »
Une année plus tard seulement, Max Verstappen arrivait en F3. Et c’est lors d’une course disputée sous la pluie (dans un week-end où Max Verstappen remporta les trois courses sur trois disputées), sur un circuit éminemment sélectif, que le Néerlandais allait continuer à impressionner Franz Tost.
« J’ai regardé toutes les courses de Formule 3 cette année-là à la télévision. »
« La course la plus impressionnante, du moins à mes yeux, a été celle de Max à Nuremberg, au Norisring. Je m’en souviens bien : la piste était mouillée, il pleuvait. Comme vous le savez, un tour au Norisring est court : il dure moins d’une minute. Pourtant, Max était une ou deux secondes plus rapide que les autres. C’était incroyable, il s’est envolé sous la pluie. Très impressionnant. »
« Cela m’a immédiatement rappelé une course de Michael Schumacher en Formule Ford au Salzburgring dans les années 1980. Il avait gagné cette course sous la pluie, largement devant tout le monde. J’ai tout de suite compris que Max était un pilote extraordinaire : un immense talent avec un sens incroyable de la voiture et de l’adhérence. C’est vraiment un gros avantage pour lui. »
« Après ces courses en Allemagne, nous nous sommes appelés avec Jos. Helmut et moi sommes bien sûr toujours en contact sur ces questions, nous discutons longuement des performances des jeunes pilotes. Pour moi, il était clair que je voulais Max dans notre voiture, en tant que pilote et non en tant que pilote de test. »
Quand la jeunesse de Max était critiquée…
Et c’est donc logiquement en 2014 que Toro Rosso a installé Max Verstappen pour la première fois dans une F1, à Suzuka, en EL1. Le Néerlandais avait alors 17 ans et les critiques envers l’équipe italienne avaient fusé...
« Vous savez, quand Max a fait ses premiers essais libres, il n’avait que 17 ans. Beaucoup "d’experts" ont dit que c’était beaucoup trop tôt. Ce à quoi j’ai répondu : pas pour Max Verstappen. Parce qu’il n’est pas un passager dans la voiture, comme on le voit souvent avec les nouveaux venus, il conduit et contrôle la voiture. La façon dont il a contrôlé la voiture, dont il l’a complètement maîtrisée.... C’est extraordinaire. »
« Croyez-moi, si cela n’avait pas été le cas, il n’aurait vraiment pas été dans la voiture. J’aurais alors dit : va d’abord piloter une Formule 2 pendant un an. Mais j’étais convaincu à cent pour cent que nous pouvions faire passer Max directement de la Formule 3 à la Formule 1. La vitesse n’a pas été un problème pour Max, il s’y est habitué tout de suite. Un pilote de son niveau peut passer à une voiture plus rapide sans problème : en 15 tours, il maîtrise tout. »
Max Verstappen avait aussi piloté en essais libres à Interlagos et à Abu Dhabi... avec cette fois des frayeurs et des vrais accidents !
« Je me souviens exactement de ce qui s’est passé à Abu Dhabi en essais libres : il s’est crashé dès l’un des premiers tours de piste. Et je savais aussi pourquoi : Max était tout simplement trop rapide pour la voiture. À São Paulo, il allait également très vite. »
Franz Tost le reconnaît toutefois : il aurait été plus difficile, au vu de l’évolution de la F1, de titulariser Max Verstappen (au même âge) en 2024 qu’en 2015.
« En 2015, beaucoup de gens ont dit que la Formule 1 était trop lente. A mon avis, c’est absurde, car la Formule 1 n’est jamais lente. Quoi qu’il en soit, les voitures étaient plus lentes et moins compliquées qu’aujourd’hui. Maintenant, le défi technique consiste à en tirer le meilleur parti avec la gestion du moteur, les freins et les pneus. »
Tost a parlé du rôle d’expert / consultant. Pourrait-on le retrouver dans le paddock dans ce rôle ?
« Ce n’est définitivement pas mon truc. Je devrais donner trop de réponses politiques. Ce n’est pas ma force. Et beaucoup de gens ne pouvaient pas vivre avec la vérité. Ralf Schumacher, qui le fait très bien, parle déjà trop clairement pour la plupart des gens. Je serais encore plus extrême ! »
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