Serein ou inquiet ? Horner constate l’intérêt de Mercedes F1 pour Verstappen

Le directeur de Red Bull fait le point à Silverstone

4 juillet 2025 - 16:29
Serein ou inquiet ? Horner constate l'intérêt de Mercedes F1 pour Verstappen

Christian Horner, le directeur de Red Bull Racing, était très attendu aujourd’hui à la conférence de presse officielle de la FIA pour faire, lui aussi, le point sur les spéculations entourant son pilote, Max Verstappen.

Il est désormais certain que son entourage discute avec Mercedes F1, cela a été confirmé par son manager lui-même, par Toto Wolff ou encore par George Russell.

Quel est donc le niveau de sérénité ou d’inquiétude d’Horner à ce stade ? Pense-t-il pouvoir garder son pilote dans la situation actuelle de performance de Red Bull ?

"On en parle beaucoup, on constate l’intérêt appuyé d’une équipe pour Max, mais le plus important, c’est la relation entre le pilote et l’équipe. Et évidemment, il existe un accord qui définit cela aussi, et tout le monde sait très bien où nous en sommes."

"Max est chez Red Bull depuis le début de sa carrière, tous ses succès sont venus avec Red Bull Racing. Il est un élément important de notre équipe, et il a une grande confiance en l’équipe et en ses collaborateurs."

"Donc, même s’il y aura toujours des spéculations et du bruit, je pense que nous sommes tous assez à l’aise avec notre situation actuelle. Nous ne pouvons pas contrôler le discours des autres, mais en interne, nous savons où nous en sommes."

Interrogé sur un éventuel plan B, il a commenté : "Oscar Piastri !" a ri le Britannique... qui était aux côtés de Zak Brown, le PDG de McLaren.

"C’est aussi subjectif que ça. Je pense que nous sommes très concentrés sur nos pilotes actuels et sur notre relation. Max a un contrat jusqu’en 2028. Il a clairement indiqué qu’il souhaitait terminer sa carrière au volant d’une Red Bull, du début à la fin. Je pense que c’est quelque chose de spécial et d’unique pour lui. Et c’est sur cela que nous nous concentrons. Nous ignorons le bruit et nous concentrons sur les domaines où nous savons que nous devons progresser et comment y parvenir."

Mais Horner n’a pas voulu dire qu’il était à 100% sûr que Verstappen piloterait encore pour lui en 2026. D’ailleurs son manager, Raymond Vermeulen, a clairement indiqué que des discussions sont en cours avec Mercedes F1 (à lire ici).

Alors Horner garder la dose de prudence nécessaire lorsqu’on évoque une possible sortie de contrat de Verstappen.

"Les contrats entre les pilotes et les équipes resteront toujours confidentiels. Tout contrat de pilote comporte un mécanisme de performance. Bien sûr, c’est le cas avec Max. Son intention est de piloter pour nous en 2026."

"Il est inévitable qu’il suscite un vif intérêt auprès des autres équipes. Et je pense que c’est probablement George [Russell] qui a déclenché toutes ces spéculations, essayant probablement d’exploiter sa propre situation pour imposer la clarté, ce qui est compréhensible puisqu’il a également réalisé une excellente saison cette année mais n’a pas de contrat."

"Mais inévitablement, il y aura toujours des spéculations à ce sujet. Je pense que le plus important est la clarté entre Max et l’équipe, et c’est très clair selon moi."

Préparer l’après-Verstappen pour éviter un passage à vide

Interrogé sur les conséquences d’un éventuel départ de Verstappen pour Red Bull, Horner s’est fermé un peu plus.

"Bien sûr, Max est un élément clé de notre équipe, et ce depuis près de dix ans."

"L’objectif est donc de maintenir cette dynamique. Mais un jour, que ce soit l’année suivante ou l’année d’après, il n’y en aura plus. Vous savez, avec Max, il faut toujours garder à l’esprit que l’équipe doit toujours se projeter et investir dans l’avenir."

"J’espère donc que ce ne sera pas avant plusieurs années, mais on ne sait jamais. On investit donc constamment dans les jeunes talents. On offre constamment des opportunités, comme on l’a fait aujourd’hui avec Arvid Lindblad, pour voir la prochaine génération émerger. Car une chose est sûre, dans ce milieu, rien n’est figé."

Un éventuel départ de Verstappen pourrait-il avoir le même impact que lorsque Vettel a quitté l’équipe fin 2013 ?

"Sebastian est parti après un changement réglementaire important, notamment en 2014, et le moteur Renault nous a tous détruits."

"Et puis, il a reçu une offre de rêve de Ferrari et a décidé que c’était sa voie. Je me souviens que Dietrich Mateschitz m’avait dit à l’époque : ’On n’a pas besoin du meilleur pilote si on n’a pas la meilleure voiture’."

Russell pourrait-il être une option pour Red Bull ?

"C’est remarquable que George soit toujours sur le marché," admet Horner lorsque cette perspective lui a été présentée.

"Nous n’avons engagé aucune discussion avec George, il est donc manifestement assez confiant quant à sa capacité à conserver son baquet actuel. Mais, voyez-vous, notre équipe est solide. 2026 sera une année de transformation. Ce sera le plus grand changement de règlement en Formule 1, probablement depuis 50 ans, avec l’introduction simultanée de nouveaux châssis et des groupes motopropulseurs. Personne ne peut prédire la hiérarchie. Ça pourrait être l’un de ces messieurs assis à côté de moi (McLaren ou Aston Martin), ça pourrait être Ferrari, ça pourrait être Mercedes, ça pourrait être n’importe qui."

"Je pense donc que 2026 est très subjectif, et ce n’est que l’année prochaine à la même époque que nous aurons une idée précise de cette hiérarchie. Il n’y a donc aucune garantie que monter dans une Mercedes soit automatiquement une meilleure option."

Pour rebondir sur la blague concernant Piastri : l’Australien est-il une option ? On sait que Red Bull a cherché à le signer par le passé, tout comme Lando Norris !

"Je pense que nous avons toujours eu pour principe de respecter les contrats des pilotes avec leurs équipes actuelles. Ils ont deux excellents pilotes, ils se motivent mutuellement et parviennent à entretenir une relation saine, ce qui est toujours un défi de taille lorsque deux pilotes très compétitifs se battent pour le titre suprême en Formule 1."

"Mais chaque équipe est différente. Je ne m’attends pas à ce qu’ils quittent la voiture la plus rapide du moment. Pourquoi voudraient-ils quitter la voiture la plus rapide du moment ?"

"C’est comme ça quand on est en tête du peloton. Je serais donc étonné qu’ils modifient leurs engagements."

A ses côtés, Zak Brown, quant à lui, a été beaucoup plus direct et concis, même lorsqu’on lui a demandé s’il aimerait un échange entre Verstappen et Piastri.

"Nos pilotes ne vont nulle part. Ils sont très heureux. Nous aussi. Il n’y a donc pas lieu de s’intéresser aux autres pilotes sur la grille."


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