Sans budgets plafonnés, Haas aurait déjà quitté la F1 pour Steiner
La redistribution des revenus compte aussi
La crise du coronavirus a encore aggravé les finances de Haas. L’équipe américaine a été ainsi contrainte de remercier Romain Grosjean et Kevin Magnussen, pour embaucher deux jeunes pilotes – le père de Nikita Mazepin faisant aussi office de pompier de secours budgétaire.
L’avenir à moyen terme pourrait être plus positif pour Haas. Les budgets plafonnés entrent en vigueur cette année : Haas opérant en-dessous du plafond de 145 millions de dollars, les budgets plafonnés apportent surtout la promesse pour l’équipe d’être plus compétitive à frais constants. Il y a aussi surtout la nouvelle redistribution des revenus à prendre en compte : en clair, les écuries de pointe toucheront moins, les petites structures davantage.
Günther Steiner a redit tout le bien qu’il pensait de ces deux réformes. Mieux : le directeur d’écurie a même dit qu’il s’agissait d’une condition sine qua non, pour que l’équipe reste engagée en F1…
« Sans le plafond budgétaire et la nouvelle redistribution des revenus, je ne pense pas que nous serions là cette année. »
« Cela n’a pas de sens qu’une petite équipe dépense et dépense de l’argent parce que vous ne pouvez pas rattraper les grandes. Il faudrait investir trop d’argent que nous ne récupérerons jamais. Cela n’a aucun sens. »
« A un moment donné, on se dit : "Hé, je me suis bien amusé", on passe à autre chose et on s’amuse ailleurs parce qu’il y a beaucoup de choses qu’on peut faire avec l’argent qui sont amusantes. »
« Avec le plafond budgétaire, si vous faites du bon travail, vous pouvez atteindre le seuil de rentabilité et si le sport va bien sur le plan commercial, vous pourriez même en faire un business. C’est un business maintenant, mais c’est un business perdant pour la plupart d’entre nous ici. »
« L’objectif est toujours d’atteindre le seuil de rentabilité ou de gagner de l’argent - ce serait la meilleure chose à faire. Je pense donc que sans le plafond budgétaire, il serait très difficile de rester ici pour l’avenir. »
Gene Haas aurait même haussé le ton lors de la négociation sur les budgets plafonnés, si l’on en croit Günther Steiner, en faisant quasiment un chantage : sans budgets plafonnés, Gene Haas aurait pu claquer la porte.
Günther Steiner rappelle ainsi la position du propriétaire de l’équipe...
« Il [Gene Haas] a dit qu’il était si difficile, impossible de rattraper les gros bras parce que l’argent est trop important, il compte trop. »
« Nous ne sommes pas un constructeur automobile, nous ne pouvons pas justifier le montant dépensé par les autres équipes, ce qui est bien. Ce n’était pas une critique, c’était juste de l’honnêteté. »
« Si c’est différent, si vous pouvez le faire différemment, très bien, sinon, nous devons chercher d’autres choses à faire dans la vie. »
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