Ricciardo se sent gonflé à bloc à la veille d’un GP décisif pour lui

Alors qu’Esteban Ocon a été annoncé chez Haas F1, un jeu de chaises musicales est aussi attendu prochainement chez Red Bull.

Ce n’est pas un mystère. Après la pause estivale, Sergio Pérez pourrait bien perdre son volant chez Red Bull.

Trois pilotes sont en pole pour le remplacer : Liam Lawson, Yuki Tsunoda ou Daniel Ricciardo. Le Grand Prix de Belgique qui s’annonce pourrait bien être décisif à cet égard.

Alors, Daniel Ricciardo a-t-il eu des nouvelles de Milton Keynes ? Va-t-il devoir bientôt changer de combinaison ?

« Si prévisible comme question ! »

« En arrivant à Budapest, je savais qu’il y aurait deux week-ends importants avant la pause et j’ai évidemment abordé la pause avec un peu d’élan. Alors oui, c’est là que j’ai la tête. J’essaierai donc de bien faire. »

Daniel Ricciardo a eu la judicieuse idée de hausser franchement son niveau de performance depuis le Grand Prix du Canada. Son dernier Grand Prix en Hongrie a été aussi réussi, même s’il a pâti d’une mauvaise stratégie...

« Je suis certainement plus heureux là où je suis maintenant que lors des premières courses de la saison. Je me suis senti bien toute la saison, mais je n’ai pas eu le déclic, faute d’un meilleur mot, lors des premières courses. Et je pense qu’ensuite, j’ai été en mesure de tirer davantage parti de mes capacités, en tout cas lors des dernières courses. Et la tendance va dans la bonne direction. »

« Je suis définitivement plus heureux. Je suis plus à l’aise dans ma position et je montre les signes de vitesse que je sais avoir. Je suis certainement beaucoup plus heureux qu’il y a probablement, je ne sais pas, deux ou trois mois. »

L’avenir du pilote RB F1 se jouera-t-il donc ce week-end en Belgique ? Il semble bien que ce Grand Prix sera crucial à écouter Marko... et c’est ce que semblait entendre Daniel Ricciardo aussi en Hongrie, en affirmant que les deux prochaines courses seraient cruciales.

« Les courses sont plus cruciales que toutes les autres. Donc, en arrivant à Budapest, et ce n’est pas quelque chose que j’ai entendu de leur part… mais même moi, je me suis dit, ’écoutez, cela pourrait être deux courses très, très importantes dans ma carrière et laissez tout sortir’. »

« Je fais tout ce que je peux. C’est un peu mon objectif. J’adorerais revenir chez Red Bull, mais vous savez, il y a aussi des discussions sur la question de savoir si je serai encore là. J’ai mis un point d’honneur à me préparer à chaque course. Et bien sûr, vous faites ce que vous pouvez. Mais pour les deux courses à venir, je me suis dit qu’il fallait tout donner. Et c’est tout. Donc, oui. Nous verrons bien. »

Pour bien performer, Daniel Ricciardo a cependant besoin d’une F1 efficace : et ce fut justement le cas, peut-être à la surprise de beaucoup, en Hongrie. En sera-t-il de même ce week-end à Spa ?

« En Hongrie, le circuit nous a aidés, parce que nous étions déjà très forts depuis vendredi. Certains circuits nous aident donc certainement. Mais c’est toujours aussi imprévisible. Savions-nous que nous serions très forts à Budapest ? Pas nécessairement, mais oui, nous savons à peu près ce que cette voiture aime, quels sont ses réglages. C’est le mystère du milieu de grille. L’endroit où nous nous trouvons est toujours assez imprévisible. »

L’an dernier, Daniel Ricciardo était le pilote de réserve de Red Bull et on imagine qu’il a gardé des liens forts avec Christian Horner... Est-ce un avantage sur Yuki Tsunoda ?

« Oui, je veux dire que je parle encore beaucoup avec Christian et Helmut de ce côté-là. Et beaucoup de choses passent encore par eux, honnêtement. Et est-ce que j’ai des contacts encore avec d’autres membres de l’équipe ? Pas vraiment, parce qu’évidemment je suis ici chez RB F1 et je me concentre sur ce qui se passe ici avec mon équipe, mes ingénieurs et tout le reste. Évidemment, l’année dernière, j’étais exposé... j’étais dans les réunions des pilotes, comme les débriefs d’après-séance, et je posais des questions à tous les ingénieurs et tout le reste, mais ce n’est clairement pas le cas maintenant. »

« Mais oui, Christian et Helmut, c’est bien de les voir après un bon résultat. Helmut vous fera savoir quand le résultat n’est pas bon, mais oui, je me sens vraiment heureux d’être de retour et d’être observé au microscope, et dans cet environnement avec un peu de cette pression, c’est amusant. »

Ricciardo prêt à faire équipe avec le colérique Max Verstappen ?

Daniel Ricciardo semble aussi plus proche de Max Verstappen que ne l’est Yuki Tsunoda… les deux hommes ont été bien sûr coéquipiers chez Red Bull par le passé. Et en Hongrie, Max Verstappen a fait beaucoup parler en semblant conseiller Daniel Ricciardo sur le comportement de la RB20. De quoi alimenter les discussions !

Ne serait-ce pas cependant éprouvant d’être le coéquipier de Max Verstappen, quand on connaît son comportement colérique, encore récemment en Hongrie ? Daniel Ricciardo comprend-t-il la colère du Néerlandais derrière son volant ?

« J’ai entendu, disons, les petites conversations entre lui et GP (Lambiase, son ingénieur). Ecoutez, il est parfois difficile d’expliquer pourquoi nous... Ok, je vais me mettre dans cette position. Il y a des courses où je suis super calme et d’autres où je suis agité et tout me frustre et m’énerve. Il arrive donc que nos actions ou nos sentiments ne soient pas toujours prévisibles. Il y a donc eu quelque chose qui l’a poussé à se dire qu’il n’en avait plus rien à faire. Je vais juste pousser et voir ce qui se passe. Il est donc évident qu’il a probablement accumulé de la frustration tout au long de la course. Mais oui, ça arrive. Je ne sais pas comment réagir. Oui, avoir ces conversations pendant la course, oui, ce n’est probablement pas idéal, mais nous sommes tous passés par là à des moments où vous savez... »

« Pour moi, la course était frustrante dimanche aussi. Pour une raison ou une autre, j’ai choisi le silence pour laisser parler les choses. Et, d’accord, sur le tour de rentrée, j’en ai dit un peu plus, mais d’une certaine manière, je ne pouvais pas m’embêter à en parler pendant la course parce que pour moi, ce qui était fait était fait. Tout ce que j’ai pu dire m’a semblé un peu désespéré ou impuissant. C’était donc ma façon de gérer ma frustration pendant la course. Cela peut donc varier. C’est chaud et parfois très agité dans le cockpit. »

Daniel Ricciardo a-t-il craint des réprimandes de la part de Laurent Mekies, le directeur d’écurie ? Comment est son management par rapport à Franz Tost, que l’Australien avait aussi connu ?

« Oui, c’est vrai que c’est différent. Et je pense que Laurent, Peter (Bayer) Alan (Permane) et beaucoup d’autres qui sont arrivés l’ont fait. Un changement est parfois bénéfique mais ça ne s’applique pas forcément à Franz. On apporte de nouvelles idées. Ils ont tous passé du temps dans d’autres équipes, d’autres organisations. Et oui, c’est juste une nouvelle façon de voir les choses. Je pense qu’en soi, leurs intentions et la manière dont ils s’y prennent ont amené les gens à se lever et à dire : D’accord, ce n’est plus une équipe junior. Nous prenons des décisions de grands garçons, nous prenons des risques et nous nous fixons des objectifs, des objectifs élevés et des objectifs que nous pensons pouvoir atteindre de manière réaliste. Alors, c’est cool. C’est cool de voir ça. »

« D’une certaine manière, je suis probablement trop honnête avec moi-même, car si j’avais l’impression d’être encore une équipe junior, je ne me sentirais pas à l’aise ici. J’ai 35 ans maintenant. Je pense donc que je ne me sentirais pas à ma place. Et ce n’est certainement pas le cas. Je pense donc que c’est une bonne façon de comprendre la situation. »