Retour sur les 8 victoires de Ricciardo en F1

Daniel Ricciardo n’est jamais parvenu à retrouver son meilleur niveau en deux saisons passées chez McLaren F1, ce qui a lui a finalement coûté sa place sur les grilles de départ pour la saison 2023.

Mais il n’y a encore pas si longtemps, il était considéré comme l’un des meilleurs pilotes du plateau après avoir signé certaines victoires d’anthologie. Nous vous proposons ainsi de revenir sur ses huit succès en Formule 1.

1- Canada 2014 : Un premier succès qui le révèle au monde entier

Durant une saison largement dominée par les Mercedes F1 de Lewis Hamilton et Nico Rosberg, il fallait savoir profiter de la moindre opportunité offerte par les flèches d’argent pour s’imposer. Et c’est de cette façon que Daniel Ricciardo décrochait son premier succès.

Après avoir dépassé son coéquipier Sebastian Vettel aux stands, le pilote Red Bull prenait la deuxième place à Sergio Perez à quatre tours de l’arrivée. Entre-temps, Hamilton avait abandonné suite à un problème moteur.

En tête de l’épreuve, Rosberg subissait une avarie similaire à celle de son voisin de garage et commençait à perdre énormément de temps en ligne droite. Ricciardo n’en demandait pas tant et déposait l’Allemand à deux tours du but pour ouvrir son compteur.

2 - Hongrie 2014 : Alonso et Hamilton n’ont pas résisté

Les conditions changeantes sur le tortueux Hungaroring présentaient des conditions idéales pour Ricciardo.

Après un premier relais délicat en pneus intermédiaires, durant lequel Hamilton partait notamment en tête-à-queue, l’Australien profitait de l’entrée en piste de la voiture de sécurité, provoquée par un gros crash de Perez, pour chausser des pneus slicks.

Il revenait alors très vite sur le duo de tête composé de Fernando Alonso (en mediums) et Hamilton (en durs) en fin de course, avant de passer le Britannique par l’extérieur au virage 2 puis l’Espagnol à l’intérieur du virage 1 au tour suivant. Il pouvait ensuite laisser éclater sa joie dans la radio une fois la ligne d’arrivée franchie.

3 - Belgique 2014 : Une nouvelle opportunité parfaitement exploitée

C’est une nouvelle fois un problème du côté des Mercedes qui ouvrait une voie royale à Ricciardo à Spa, Rosberg et Hamilton s’étant accrochés au deuxième tour au virages des Combes. Vettel, lui, partait à la faute en glissant sur une zone encore humide du circuit.

Hamilton hors-jeu pour la victoire et Rosberg contraint de s’arrêter pour changer d’aileron avant, Ricciardo se retrouvait en tête de l’épreuve à la suite des premiers arrêts aux stands. Il ne la quittera plus.

L’Allemand remontera fort grâce au meilleur rythme de sa monoplace, mais Ricciardo s’imposait finalement avec 3,3 secondes d’avance pour signer son troisième succès en F1.

4 - Malaisie 2016 : Victorieux de son duel face à Verstappen

L’arrivée en cours de saison de Max Verstappen chez Red Bull, qui s’imposait dès son premier Grand Prix avec l’écurie autrichienne en Espagne, donnait beaucoup de fil à retordre à Ricciardo en 2016.

En Malaisie, les deux coéquipiers profitaient des problèmes des deux Mercedes pour se livrer un mano à mano intense en tête de course, Hamilton ayant subi une casse moteur brutale alors qu’il menait l’épreuve initialement.

Après avoir perdu une victoire à Monaco car les pneus n’étaient pas prêts à temps, Ricciardo prenait finalement le meilleur sur le Néerlandais pour signer son premier succès depuis deux ans et mettre fin à une disette frustrante.

5 - Azerbaïdjan 2017 : Un triple dépassement d’anthologie

Seulement 10e sur la grille de départ, Ricciardo profitait notamment du clash entre Vettel et Hamilton en piste, le premier ayant été pénalisé et le second contraint de rentrer pour réparations, pour devenir prétendant à la victoire. Mais il restait beaucoup à faire.

Il réalisait notamment un triple dépassement sublime sur la Renault de Nico Hülkenberg et les Williams de Felipe Massa et Lance Stroll dans la ligne droite de départ/arrivée.

Après avoir résisté à une course chaotique, il s’imposait finalement avec quatre secondes d’avance sur Valtteri Bottas, lui-même auteur d’un dépassement de dernière seconde sur Stroll.

6 - Chine 2018 : Deux dépassements sensationnels sur les Mercedes

Sixième sur la grille de départ, Ricciardo faisait parler toute sa science du dépassement pour décrocher le sixième succès de sa carrière en Formule 1.

Il passait d’abord Hamilton suite à un freinage très tardif au virage 14, avant de réaliser une manœuvre plus impressionnante encore sur Bottas à l’épingle du virage 6.

Pas peu fier de lui, il déclarait après la course : "Parfois, il suffit de lécher le timbre et de l’envoyer."

7 - Monaco 2018 : La rédemption en Principauté

Deux ans après avoir perdu une victoire qui aurait été méritée à Monaco, Ricciardo triomphait enfin dans l’épreuve la plus prestigieuse du calendrier. Pourtant, la chance n’était une nouvelle pas de son côté ce jour-là.

Tout se passait bien alors qu’il s’élançait depuis la pole position, mais à partir du 28e tour, il devait gérer un problème moteur qui lui faisait perdre énormément de rythme et quelques rapports sur sa boîte de vitesses.

La pression exercée par la Ferrari de Vettel sera intense jusqu’à l’arrivée, mais il résistait avec brio en ne commettant pas la moindre erreur. "Je ne sais pas comment tu as fait ça, Daniel," lui disait d’ailleurs son ingénieur de course après l’arrivée.

8 - Italie 2021 : Le premier succès de McLaren depuis neuf ans

La huitième et dernière victoire de Daniel Ricciardo à ce jour était peut-être la plus inattendue, d’abord parce que McLaren n’avait plus gagné depuis 2012, mais aussi parce que l’Australien était particulièrement en difficulté depuis qu’il avait rejoint l’équipe de Woking.

Après avoir profité de Sprint pour passer de la cinquième à la troisième place sur la grille de départ du Grand Prix d’Italie, il s’élançait finalement deuxième suite à la pénalité moteur de Bottas. En course, l’accrochage entre Hamilton et Verstappen lui ouvrait une voie royale.

Il résistait ensuite à son coéquipier Lando Norris pour s’imposer et permettre à son équipe de signer un incroyable doublé. Et dire qu’il perdait son baquet un an plus tard...