Pirelli revient sur un GP de F1 stratégique et rocambolesque
Les 5 composés de Pirelli ont été utilisés
La pluie, et même le déluge avant le départ de la course hier à Monaco, ont grandement perturbé les stratégies, surtout celles d’une certaine équipe rouge…
Maxi-pluie, intermédiaires, slicks, tous les composés Pirelli ont été utilisés, avec des slicks, inters et maxi-pluie au même moment sur la piste. La stratégie a donc été décisive d’un bout à l’autre de la grille.
Tous les pilotes ont démarré en maxi-pluie, mais à partir du 2e tour avec Nicholas Latifi et Pierre Gasly, le basculement vers les intermédiaires s’est opéré. Le timing de cet arrêt aux stands s’est ainsi avéré décisif, des pilotes qui partaient plus loin de la grille en ayant profité pour opérer un pari stratégique – comme Pierre Gasly. Tout l’intérêt était de comprendre où était le ‘crossover’, le point de bascule, pour décider du passage avec un timing idéal vers un autre composé.
Plusieurs stratégies ont été alors adoptées. Certains pilotes sont passés par la case intermédiaires avant de chausser les slicks, comme Sergio Pérez avec un excellent timing (16e tour).
D’autres ont tardé avant de chausser les intermédiaires : un mauvais choix, surtout quand ces mêmes pilotes ont chaussé les slicks quelques tours plus tard seulement ! Ce fut le cas de Charles Leclerc et c’est ainsi que le Monégasque a perdu l’épreuve, le stand Ferrari ayant été un peu perdu sur le choix à adopter.
D’autres pilotes enfin ont sauté la case intermédiaires pour passer directement aux slicks, ce qui était la préférence originelle de Carlos Sainz.
La fin de la course fut plus calme, en slicks, mais les pilotes ayant opté pour les mediums devaient gérer l’usure, comme nous l’avons vu bien sûr avec Sergio Pérez et Fernando Alonso.
A noter que seul Yuki Tsunoda a chaussé les tendres. Le Japonais a d’ailleurs utilisé tous les trains possibles et imaginables, pluie, intermédiaires, durs, mediums et tendres !
Mario Isola fait le point sur cette course rocambolesque…
« C’était l’une de ces courses imprévisibles de Monaco où la stratégie était dictée par les choix de ceux qui réagissaient le mieux aux circonstances changeantes, ceux qui prenaient des risques étant parfois récompensés. Le changement de météo après deux jours de soleil a ajouté un certain nombre de complications à ce qui aurait dû être une stratégie de course raisonnablement simple. Il fallait prendre la bonne décision pour savoir savoir quand quitter le pneu mouillé et quel pneu mettre ensuite. C’était absolument critique, sur un asphalte très glissant qui a clairement affecté le point de bascule de passage des pneus, bien plus que les températures. »
« A cela s’ajoute un certain nombre de facteurs imprévisibles tels que la voiture de sécurité et le drapeau rouge, qui ont nécessité de prendre des décisions encore plus immédiates - influencées aussi bien sûr par les pneus dont disposaient les pilotes. »
« La décision de Perez d’utiliser le medium pour le dernier relais lui a permis de s’assurer la victoire en course, devant Carlos Sainz sur le dur, bien que Perez ait également dû gérer ses pneus dans les derniers instants. »
« Tous les pneus de notre gamme de Formule 1 ont été utilisés pendant cette course, et tous se sont bien comportés malgré des conditions et des points de passage totalement inconnus sur la piste la plus étroite et la plus impitoyable de la saison. »
Pirelli
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