Pérez reconnaît la supériorité de Verstappen à Miami

Le 30e podium de Sergio Pérez ne sera pas son plus mémorable : parti de la pole, alors que son coéquipier Max Verstappen s’élançait de la 9e place, Checo n’a rien pu faire face au retour irrésistible du Néerlandais.

L’écart se recreuse au classement (14 points) et le Mexicain a surtout pris un coup sur la tête psychologiquement.

Qu’est-ce qui n’a pas vraiment fonctionné dans ce Grand Prix pour lui ?

« Oui, ça a bien commencé, mais très tôt, j’ai vu que le Medium était très fragile, donc j’ai dû beaucoup protéger le pneu pour arriver au 15e tour. Et il était vraiment difficile de pouvoir compter sur ce pneu. En fait, les pneus du côté droit, c’était vraiment difficile avec eux. Et oui, j’ai pu voir que Max se rapprochait avec les pneus durs et comblait l’écart. »

« A partir de là, je savais que la course s’annonçait difficile. Et quand j’ai attaqué avec les Durs, Max avait un rythme très élevé, donc nous n’avons pas réussi à creuser l’écart. Nous n’avons donc pas réussi à creuser l’écart. Alors oui, il s’est simplement approché trop près de nous. »

Sergio Pérez regrette-t-il de ne pas être parti en Durs, comme Max Verstappen ou Lewis Hamilton ?

« Quand vous partez en pole, partir sur le Dur est un pari qui peut bien tourner ou non, avec les Safety Cars et, je pense qu’à ce moment-là, aucun d’entre nous ne s’attendait à ce que le Medium soit... parce que la quasi-totalité de la grille est partie sur le Medium, aucun d’entre nous n’a réalisé à quel point c’était un pneu faible. Une fois que nous avons fait quelques tours, nous avons réalisé que ce n’était pas un bon pneu. »

« Il est certain que ça aurait été un peu meilleur si j’avais passé moins de temps sur les Médiums. Ce pneu était très faible. »

Le différentiel de performance entre Sergio Pérez et Max Verstappen ne tenait pas qu’aux Médiums ou à la stratégie... Sergio Pérez le reconnaît.

« Je ne sais pas si la course aurait été différente pour Max s’il avait suivi la même stratégie que moi, mais il était clairement la voiture la plus rapide. Je dois comprendre ce qui n’a pas fonctionné. Et c’est assez simple : quand vous n’avez pas le rythme de course, il est très difficile de gagner la course. Bravo donc à Max. »

Le Grand Prix de Miami était-il aussi dur et physiquement éprouvant que l’an dernier (de nombreux commentaires de pilotes l’avaient alors souligné) ?

« C’était beaucoup plus facile que l’année dernière. La course était un peu plus fraîche, et elle était beaucoup plus intense, dans l’ensemble c’était beaucoup plus facile. »

Pas de rude bataille sur la piste entre les deux pilotes

Une dizaine de tours avant l’arrivée, Sergio Pérez et Max Verstappen ont ensuite eu une mini-bataille en piste pour la tête de course, mais il n’y avait pas photo au vu de l’écart de performance.

Sergio Pérez a-t-il pensé à être plus dur encore sur la piste ?

« Nous nous sommes un peu battus sur le circuit, dans une bataille assez propre - à la limite, mais propre et en plaçant évidemment l’équipe avant notre intérêt. Encore une fois, c’est un excellent résultat pour l’équipe, mais il est évident que Max méritait la victoire parce qu’il avait la voiture la plus puissante. »

« Nous devons faire passer l’équipe avant nous. Nous ne sommes que deux pilotes, mais il y a tellement de gens qui travaillent chez nous et qui travaillent très dur. Nous devons nous montrer respectueux. A la fin, nous avons eu une très bonne bagarre entre nous et en faire un peu plus, aurait signifié un contact ; et je ne pense pas que cela aurait été juste pour l’un d’entre nous. Seulement pour Fernando ! »

En tout cas, Sergio Pérez, avec de nombreux supporters latinos, était le pilote Red Bull le plus populaire à Miami...

« Eh bien, je veux juste les remercier pour tout le soutien qu’ils m’ont apporté. Je voulais vraiment gagner, cela aurait signifié beaucoup pour moi. Mais oui, il ne s’agit pas d’abandonner. »

« C’est une longue saison qui nous attend et nous devons continuer à pousser, en espérant que nous vivrons encore beaucoup de bons moments à l’avenir. »