Les ailerons flexibles, un sujet réglementaire mais aussi budgétaire pour les équipes de F1
Les patrons demandent plus de constance à la FIA
Les ailerons arrière ne sont pas qu’un problème juridique, technique ou de performance pour les équipes de F1 : c’est aussi un sujet financier. En effet s’il faut reconstruire de nouveaux ailerons arrière pour satisfaire aux nouveaux tests FIA d’ici le Paul Ricard, cela aura un impact budgétaire certain.
Pour les écuries de pointe, qui sont à la limite des budgets plafonnés, ce ne sera donc pas une bonne nouvelle. Pour les structures plus petites, on aimerait bien sûr économiser ces précieux deniers pour de simples logiques de survie…
Comment procéder alors ? Faut-il d’abord prendre en compte les enjeux budgétaires ou réglementaires ? Otmar Szafnauer, pour Aston Martin F1, s’expliquait sur ce sujet à Bakou.
« Il faut un mélange des deux. Personnellement, je pencherais pour une régulation par le contrôle des coûts, afin que les équipes les plus intelligentes, et non les plus riches, aient une bonne chance, mais il faut aussi des règlements techniques et sportifs. Il faut donc une combinaison. »
Franz Tost pense aussi qu’entre les budgets plafonnés et le règlement, le meilleur choix est l’absence de choix.
« Vous avez besoin d’un règlement sportif strict et d’un règlement sur le plafonnement des coûts. Vous avez besoin des deux si vous êtes en Formule 1, car sinon il y a toujours des failles. »
Haas est encore plus concernée qu’AlphaTauri par les problèmes budgétaires. C’est pourquoi Günther Steiner veut qu’à l’avenir, la F1 évite ce genre de situation en évitant toute faille du règlement.
« Nous avons besoin de réglementations techniques qui doivent être suivies et ensuite le plafond des coûts intervient. Il faut que ce que vous pouvez et ne pouvez pas faire soit vraiment clair, et s’il y a des failles, comme cela semble être le cas pour cet aileron arrière, elles doivent être comblées et nous devons aller de l’avant. Mais nous avons besoin de règlements techniques et le plafond des coûts est de toute façon là. »
Chez Alfa Romeo, Frédéric Vasseur a été un des premiers à s’élever contre le coût des nouveaux ailerons arrière. Il demande lui aussi plus de clarté et d’anticipation à la FIA.
« Jusqu’à présent, ce n’est pas un problème pour nous car nous sommes en dessous du plafond des coûts. Cela signifie que c’est plus un problème du côté du budget, mais pas du côté du plafond des coûts. Mais il est certain qu’à l’avenir, nous devons être en mesure de prévoir ce que pourraient être les coûts et les dépenses pendant la saison et cela signifie que nous devons avoir quelque chose de constant, même si nous devons garder une certaine marge pour les urgences. Mais il est certain que ce sera un point clé dans la performance, la gestion du budget à l’avenir. »
Enfin chez Williams, le directeur d’écurie Simon Roberts demande aussi plus de constance... L’unanimité est là de ce côté !
« Oui, comme Fred, nous fonctionnons actuellement sous le plafond. Nous nous concentrons sur le fait de nous assurer d’être totalement en conformité avec cela à l’avenir, parce que ce n’est pas seulement une question de plafond budgétaire, c’est aussi la façon dont vous documentez votre budget [pour prouver qu’il est en règle]. En ce qui concerne les règles, nous recherchons simplement l’équité et la constance, rien de plus. »
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