Mercedes F1 explique l’élimination en Q1 de Hamilton en Chine
Pas seulement une histoire de mauvais réglages
Mercedes F1 réfute l’idée que l’élimination de Lewis Hamilton en Q1 à Shanghai soit du fait de l’équipe. James Allison, le directeur technique, explique que changer les réglages après le Sprint est une liberté qui peut coûter cher selon le nouveau règlement 2024.
"Ce changement de réglementation, la règle des deux parcs fermés, nous permet d’avoir une nouvelle chance de régler la voiture entre la partie Sprint du week-end et la partie proprement dite du week-end" explique Allison.
"J’ai dit qu’il s’agissait d’un changement de règlement très bienvenu, mais aussi d’une arme à double tranchant. Si vous faites les mauvais choix entre la partie Sprint du week-end et l’événement principal, vous pouvez finir par rendre la voiture plus lente et souffrir en conséquence."
"Et bien que vous ayez cette opportunité d’ajuster la voiture, votre premier contact avec les ajustements que vous avez faits est en qualifications, en Q1. Si vous avez mal choisi, vous souffrirez et la première fois que vous saurez que vous souffrez, c’est quand ça comptera vraiment."
"Il a dit qu’il aurait vraiment aimé adopter la même approche que George, c’est-à-dire que lors de son premier run en Q1, George a fait le plein pour faire deux tours chronométrés afin de pouvoir sentir la voiture dans le premier tour rapide, faire un tour lent et ensuite, recommencer, ce qui lui aurait permis de sentir encore plus la voiture."
"Alors que Lewis est parti plus tard dans la séance avec un tour chronométré, et il a été très clair après qu’il avait besoin d’un autre tour. Il s’est rendu compte que les changements qu’il avait apportés avaient rendu la voiture plus sous-vireuse, qu’ils avaient facilité le blocage de la voiture au freinage, ce qui lui causait des difficultés."
"Je pense que nous avons tous vu ce qui s’est passé lors de son deuxième passage, qui n’était que son deuxième tour chronométré, dans la ligne droite principale jusqu’à l’épingle du bas, il s’est un peu déréglé au freinage, et c’est 0,7 seconde qui s’est écoulé. C’est un écart assez important sans lequel il aurait facilement pu passer en Q3."
"C’est de notre faute"
Allison reconnait que l’équipe a sa part de responsabilité dans le choix de ne faire qu’un tour, ainsi que dans la décision de laisser Hamilton faire ses propres réglages. Mais surtout, l’ingénieur pense que ses pilotes ont besoin d’une voiture plus polyvalente.
"Il a donc levé la main et dit que c’était de sa faute. Je pense que nous devrions être un peu plus honnêtes et dire que nous aurions dû l’encourager plus fortement à poursuivre un programme plus proche de celui de George."
"C’est donc de notre faute, et nous devrions franchement construire une voiture qui n’est pas aussi délicate que celle que nous avons en ce moment, ce qui pousse les pilotes à faire des erreurs très inhabituelles."
"Nous avons deux des meilleurs pilotes du monde et bloquer à la fin d’une ligne droite dans une épingle à cheveux n’est pas dans le livre de recettes de Lewis, mais c’est la conséquence d’une voiture trop délicate."
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