McLaren joue sa survie et celle de son équipe de F1 en justice

Les créanciers sont en désaccord avec les demandes

Par Franck Drui

22 juin 2020 - 22:10
McLaren joue sa survie et celle de (...)

McLaren est en train de jouer rien de moins que sa survie en ce moment selon les dernières informations en provenance de Grande-Bretagne ce soir.

Comme nous vous le rapportions ces derniers jours, le groupe cherche de manière urgente de nouveaux financements, après avoir vu le gouvernement britannique lui refuser un prêt garanti d’environ 170 millions d’euros.

McLaren a été obligé de saisir la justice aujourd’hui afin de pouvoir sécuriser des liquidités urgentes, dont elle a besoin pour passer les prochains mois. Selon le groupe, cet argent doit arriver avant le 17 juillet.

Le problème est que le plan prévu (l’hypothèque de l’usine et de l’héritage historique de McLaren) ne plait pas aux investisseurs, aujourd’hui créanciers du groupe, qui s’inquiètent que McLaren ait déjà utilisé ces atouts pour assurer des financements en 2017.

Selon les documents envoyés à la justice, c’est près de 700 millions d’euros qui ont été injectés à l’époque, après un premier crédit de près de 150 millions d’euros déjà entièrement utilisé. De plus ces documents font état du fait que les actionnaires ont déjà injecté plus de 300 millions d’euros en mars cette année, de quoi, normalement, donner assez de liquidités pour le business plan. Au total plus de 600 millions d’euros ont été injectés par les actionnaires actuels ces 18 derniers mois.

McLaren estime cependant que ces liquidités ont dû être dépensées suite à la pandémie de coronavirus. La cour de justice doit donc trancher quant au fait que McLaren peut utiliser son usine ou son héritage pour de nouveaux prêts ou investissements.

Le groupe met en avant la saison retardée en F1, la fermeture des concessions automobiles ces derniers mois et donc la baisse des ventes pour expliquer l’utilisation de l’argent récemment accordé.

Qui s’oppose à ces nouveaux financements ? Probablement l’actionnaire majoritaire, Mumtalakat, le fonds souverain de famille royale de Bahreïn. Les autres actionnaires principaux sont Mansour Ojjeh (son fils Sultan vient de prendre sa place au conseil d’administration) et Michael Latifi, un milliardaire canadien, père de Nicholas, titularisé chez Williams F1 cette année.

Rappelons que McLaren a déjà annoncé le licenciement de 1200 personnes dont 70 dans l’équipe de Formule 1. McLaren n’a pas voulu commenter ce soir l’information puisque l’affaire est maintenant devant la justice.

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