Malgré sa victoire à Miami, Verstappen voit ’des problèmes à résoudre’

Mais la Red Bull RB18 a ’beaucoup de potentiel’ qui le rassure

Par Franck Drui

9 mai 2022 - 12:46
Malgré sa victoire à Miami, Verstappen

Max Verstappen a remporté hier à Miami la 23e victoire de sa carrière en Formule 1 et sa troisième victoire de cette saison 2022.

Le pilote Red Bull a disputé une course magnifiquement exécutée, s’élançant à partir de la troisième place sur la grille.

Étant donné que le week-end a mal commencé vendredi, à quel point cette victoire est-elle apaisante pour lui ?

"C’est un très bon retour. Je n’avais même pas fait d’essai de départ. Donc je ne savais pas à quoi m’attendre pour le départ réel. Mais nous avons fait un bon envol. Et j’ai vu l’opportunité de passer par l’extérieur dans le premier virage, alors j’ai essayé. Et heureusement, ça a fonctionné. Ensuite, j’ai juste essayé de voir le rythme de Charles devant moi, et je pense que dès le début, c’était très proche."

"Je ne pouvais tout simplement pas entrer dans la zone de DRS, au début. Mais ensuite, à un moment donné, Charles a commencé à avoir un peu plus de mal avec les pneus avant, et il semblait que notre voiture était très bonne avec le composé médium."

"Une fois que je suis passé en tête, j’ai pu creuser l’écart. C’était très important de creuser cet écart. Je n’étais pas très heureux avec la voiture de sécurité, mais je ne pouvais pas être trop déçu parce que dans le passé, cela m’a été bénéfique. Donc je savais que ça allait être difficile jusqu’à la fin, parce que c’était assez physique."

"Je savais donc que les 10 tours suivants, nous devions être à fond, ce qui n’est pas facile sur une piste comme celle-ci. J’ai eu un peu de mal au début avec la température des pneus, comme si je glissais un peu trop, mais une fois que les pneus sont revenus à température, je pense que j’avais un peu plus de rythme et bien sûr, j’ai utilisé le DRS qui était très crucial ici."

Quand a-t-il su que c’était le bon moment pour dépasser la Ferrari ?

"C’est juste une décision que vous prenez sur le moment, n’est-ce pas ? Des deux côtés. Je suis allé à droite et Charles défend comme il le fait. Et puis après le virage, tu réalises qui a fait au mieux. Cela aurait pu fonctionner pour Charles, cela aurait pu fonctionner pour moi. Cela a fonctionné pour moi cette fois. Nous allons à une telle vitesse que vous devez prendre ces décisions en quelques millisecondes."

La situation s’est inversée à la fin et Leclerc est revenu à la portée de la Red Bull avec le DRS.

"Il faisait tout pour essayer d’y arriver. Et ce n’était pas facile de rester en tête, parce qu’il est facile de faire une erreur ici, à certains endroits. Ses durs ont mieux tenu le coup, pour nous c’était les médiums."

"Lors des premiers tours avec les durs, c’était très délicat, j’avais beaucoup de mal avec les pneus froids sur les vibreurs. Donc passer la chicane n’a pas été facile. J’ai fait quelques erreurs à plusieurs reprises. Il était donc très important de bien sortir de la chicane et du virage 16 pour la ligne droite. Avec la vitesse de pointe supplémentaire que nous avions, cela aidait bien sûr aussi."

En parlant d’erreurs, il y en a eu beaucoup dans son garage vendredi et la colère était manifeste de son côté.

"De la colère... plutôt de l’énervement. De mon côté, j’ai eu pas mal de soucis vendredi, ce qui compromet déjà le week-end, et surtout la qualification. Tout s’est bien passé au départ mais ça aurait aussi pu être l’inverse."

"Nous devons donc simplement réussir des week-ends vraiment positifs, sans problèmes. A Imola, nous avons eu ça mais c’est quand même un peu trop hasardeux. Nous devons donc simplement nous assurer que nous sommes plus fiables et plus au fait des choses. Comme vous pouvez le voir, la voiture est rapide. J’en suis très heureux, parce que si vous êtes lent et fiable, ce n’est probablement pas non plus une bonne chose !"

En course, aucun souci technique pour lui mais cela n’a pas été le cas de son équipier, Sergio Perez, ralenti par un problème de capteur moteur. La preuve que Red Bull n’a pas encore maitrisé toute la fiabilité de sa monoplace ?

"Je n’ai eu aucun problème heureusement. Je veux dire, tout se passait très bien pour moi, donc c’était très positif. Je pense que j’ai eu toute ma malchance vendredi. Je dois vois avec l’équipe ce qui a pénalisé Checo. Il a aussi eu quelques problèmes en course, donc nous devons régler tout ça, mais il y a clairement beaucoup de potentiel, nous devons juste nous assurer que la voiture est fiable."

"Nous avons encore quelques problèmes à résoudre donc. Nous sommes rapides, mais comme vous pouvez le voir, mon vendredi a été terrible. Et ce n’est pas génial si vous voulez avoir un bon week-end."

La course a semblé très physique, les visages des trois premiers étaient marqués à la fin du Grand Prix de Miami. Verstappen concède qu’il était "cuit, rincé, mort !"

"C’est assez similaire à Singapour en fait. C’était très chaud dans le secteur 2 également. Et bien sûr, comme c’est une course de jour, avec le soleil, il faisait très chaud. Donc j’étais très heureux d’arriver dans la ligne droite parce que ça donnait un peu d’air. Aussi, pendant la voiture de sécurité, il suffisait de relever la visière d’un cran pour avoir un peu plus d’air, c’était agréable d’avoir ce moment !"

Voilà Verstappen qui recolle à 19 points de Charles Leclerc au championnat... mais il est toujours 2e.

"J’aime la position dans laquelle je suis en ce moment, sachant que la voiture est rapide !"

"Par exemple, à la fin de l’année dernière, bien sûr, c’est moi qui étais chassé. Et ce n’était en fait pas une bonne position parce que je savais que nous n’avions plus le rythme de Mercedes. Je savais que ça allait être très difficile jusqu’à la fin. Alors oui, chasseur ou chassé, cela dépend aussi un peu de votre compétitivité."

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